Test du pouvoir d'un sourcier
Cette expérience se déroule dans le jardin de la Fac des Sciences de Nice,sous le contrôle du laboratoire de zététique.
Le sourcier affiche une confiance absolue en son pouvoir de « prendre l'eau ».Il est convaincu qu'il peut sentir l'eau courante et la distinguer de l'eau immobile à travers un tuyau.
Il affirme avoir précisément localisé plus de 100 forages durant ses nombreuses années d'expérience, sans jamais se tromper.
Son instrument de détection est une fourche constituée de 2 branchettes de troène ligaturées entre elles par de la cordelette.
Pour le sourcier
«La fourche de coudrier est sans aucun doute valable, mais l'essence du bois n'a pas d'importance puisque tout bois souple et résistant à l'usage peut faire l'affaire.
C'est la présence de l'eau, qui par l'intermédiaire de celui qui possède le don, déclenche le mouvement de la baguette indépendamment de la volonté du praticien.»
Durant toute l'expérience le sourcier affiche la ferme conviction de ne risquer l'erreur à aucun moment.
La seule petite incertitude pouvant résider dans la confusion éventuelle entre l'arrivée de l'eau dans le dispositif et les passages n°1 et éventuellement n°2 de ce même montage tubulaire.
A l'énoncé des résultats de l'expérience (2/20, rapport correspondant à une probabilité maximale) La désillusion du sourcier est évidente. L ‘échec lui est totalement incompréhensible. Aucune contestation de l'honnêteté et de la fiabilité du protocole n'est cependant exprimée.
Le protocole de l'expérience avait auparavant été établi en accord avec le candidat.
Un sentiment d'échec personnel est très nettement perceptible. Douter d'un pouvoir, que l'on croit posséder depuis toujours, n'est certes pas
une tâche aisée à accomplir sur soi même.
