Search

Nous agissons comme contrôle qualité externe et incorruptible.
Chacun peut nous faire des remontrances. Le devoir de résipiscence s'applique à tous.
Bienvenue, Invité. Merci de vous connecter ou de vous inscrire.

novembre 23, 2024, 11:29:13

Login with username, password and session length

Shoutbox

Membres
Stats
  • Total des messages: 815
  • Total des sujets: 330
  • Online Today: 325
  • Online Ever: 378
  • (novembre 20, 2024, 08:35:39)
Membres en ligne
Users: 0
Guests: 51
Total: 51

51 Invités, 0 Membres

Auteur Sujet: La Note à l'Académie des Sciences qui sert à couvrir le tout :  (Lu 16753 fois)

Jacques

  • Administrator
  • Hero Member
  • *****
  • Messages: 809
La science se distingue des autres modes de transmission des connaissances, par une croyance de base : nous croyons que les experts sont faillibles, que les connaissances transmises peuvent contenir toutes sortes de fables et d’erreurs, et qu’il faut prendre la peine de vérifier, par des expériences

Jacques

  • Administrator
  • Hero Member
  • *****
  • Messages: 809
Re : La Note à l'Académie des Sciences qui sert à couvrir le tout :
« Réponse #1 le: avril 04, 2007, 06:26:19 »
Examinons donc ce fameux Compte-Rendu à l'Académie des Sciences, du 12 décembre 1983.

Joël Sternheimer nous assène des trucs comme : "ondes d'échelle", "invariance d'échelle".
Nous voudrions savoir si ce sont de vrais concepts, renvoyant à quelque truc qui ait une existence dans la réalité concrète, ou si ce sont juste des pseudo-concepts, à usage purement hypnotique, c'est à dire pour endormir le lecteur dans un sommeil hypnotique. L'existence même de la limite atomique ruine tout rêve d'"invariance d'échelle". Oui, mais, chez les matheux, le terme était à la mode, dans le sillage de Mandelbrot, des fractales, et de Laurent Nottale...

Alors voilà : l'accusation met au défi Joël Sternheimer de mettre en évidence la réalité de ses prétendues "ondes d'échelle" et "invariance d'échelle".

La totalité des phrases utilisant ces expressions sont des phrases dépourvues de sens. "Invariance d'ordre causal", "transformation d'échelle", "équivalence des différences d'échelles d'observation", "décomposabilité", "ce qui rétablit globalement une invariance d'échelle", "en même temps par symétrie (chaque particule...) ce spectre devra être exponentiel", autant d'expressions qui n'auront jamais le moindre sens, qu'on ne pourra jamais associer à aucune expérience ni à aucun résultat expérimental, et dont la confusion a pour unique but de saturer et endormir la rationnalité du lecteur. Nous pouvons mettre Sternheimer au défi d'exhiber une seule expérience qui mette en évidence l'existence d'un seul des prétendus phénomènes, désignés par l'un de ces pseudo-concepts. Iil est dans l'incapacité de relever ce défi.

Quand Sternheimer annonce dans le résumé, que sa théorie est "basée sur la causalité", c'est un mensonge délibéré. Oui, il y a des bouts de phrases où le mot "causalité" apparaît, mais justement ce sont des bouts de phrases qui n'ont aucun sens, qui ne font que du bruit dans la tête du lecteur.

"L'invariance de l'ordre causal (tel que le chemin de la cause à l'effet soit de genre temps) par une transformation d'échelle implique l'équivalence des différentes échelles d'observation pour décrire l'univers"
C'est une arnaque : ambiguïté du "implique". Cela signifie-t-il que c'est une contrainte sur le cahier des charges ? Ou que c'est un résultat automatiquement garanti parce qu'on a prononcé une parole magique ? Bien entendu "transformation d'échelle" ne sera jamais défini, ne sera jamais incarné dans quoi que ce soit. On fera seulement semblant de savoir de quoi on cause. En fait, c'est le deuxième usage qui est pratiqué là par Sternheimer : il a prononcé la phrase magique DONC l'équivalence des différentes échelles d'observation serait, selon lui, garantie.

Petit couplet pour activer les guéguerres et les persiflages entre clans qui se jalousent et se redoutent : "en contraste avec les modèles composites dans lesquels on considère la matière comme formée de corpuscules se décomposant eux-mêmes en corpuscules plus petits et plus légers, et où la causalité se situerait seulement au niveau de ces derniers, les plus gros étant "expliqués" en terme des plus petits". Ce chant holiste est souvent chanté par Sternheimer ; en effet, dénigrer certains physiciens manifestement obsessionnels, lui garantit un public anti-science, surtout au temps des babas cool, non encore expiré en 1983.

Causalité truandée : "Mais dans ce cas, une particule ne pourra être stable dans l'échelle des masses que si les vibrations qui lui sont associées n'interfèrent pas destructivement avec celles des autres, d'où un spectre de masse discret..." Et il le prouve comment, son "ne pourra être stable" ? Oh, il y a bien une reprise de quelques termes de l'optique ondulatoire, telle qu'élaborée par Christiaan Huyghens et précisée au 19e siècle par Fresnel, mais hors de leur domaine de définition et de validité. Les hypothèses subreptices, actionnées ici clandestinement par Sternheimer, sont d'abord celle d'un milieu "vibratoire" universel, réincarnation de l'éther du 19e siècle. Ensuite celle d'une réduction des particules à ces seules "vibrations", au point qu'elles soient destructibles par simple interférence "vibratoire" par d'autres. Donc les propriétés des bosons et surtout des fermions sont simplement congédiées... Annulation d'un demi-siècle de physique, les oeuvres de Wolfgang Pauli et d'Enrico Fermi renvoyées aux ténèbres du néant, par le seul génie verbal du Sternheimer...

Non-sens complet, mais ça impressionne vachement : "[3] 1. Hans, Ana. ENS, 67, (3), 1950, p. 321; 1. VAN SLOOTEN, Electronic Application Bull., Eindhoven, 12, 1951, p 105. Ce phénomène provient de la non-linéarité des vibrations associées aux particules, nécessaire pour empêcher leur amortissement (et découlant par exemple de la présence de sous-harmoniques, également nécessités par l'invariance d'échelle) : les particules les plus stables seront ainsi celles dont la marge d'autorégulation (et donc la valeur de a) sera la plus grande." Rien de ce qui est énoncé ici ne pourra jamais être prouvé, ni même défini. C'est du pur bruit, comparable au Biglotron de Pierre Dac, en beaucoup moins drôle.

En fait, pas un mot de ce C.R.A.S. (Compte-Rendu à l'Académie des Sciences) n'est fondé sur une démarche scientifique authentique, mais la totalité est basée sur une technique de charlatan, de niveau charlatan professionnel, pour hypnotiser le lecteur.

Pendant ce temps-là, derrière le rideau de confusion induite dans l'esprit du lecteur, Sternheimer peut travailler l'inconscient du lecteur, ici sur le thème de l'harmonie, et tenir le lecteur en transe, jusqu'à ce qu'il dépose le papier, et oublie tout quand il passe à autre chose. Et voici arriver les "Musique des particules", "harmoniques ... soient compatibles... synchronisation",  "synchronisation par les harmoniques", "intervalles de la gamme harmonique", jusqu'au bouquet : "[15] .. harmoniques 4, 15 ... (ce formant correspond au son "aum" chanté sur un la grave.)", et j'en passe... Bin oui, quoi, pour bien baiser, c'est mieux d'être en harmonie, et d'être relativement synchronisés, non ? Et puis c'est plus chouette de s'imaginer que tes parents étaient en harmonie lorsqu'ils ont baisé pour te faire, non ?

Remarquez, Jacques Lacan était l'un des plus célèbres des hypnotiseurs de public, qui escroquait lui aussi lecteurs et auditeurs par un assaut de non-sens sur un ton si pénétré, que les gens s'efforçaient presque tous de faire semblant de comprendre, là où il n'y avait rien à comprendre. Et Jacques Lacan n'a jamais été poursuivi en justice pour escroquerie... L'astuce légale de Lacan, était qu'il régnait sur un domaine qui n'a jamais eu le moindre critère scientifique, où toutes les entourloupes avaient toujours régné, où l'église freudienne avait depuis longtemps mis en place tous les blindages contre tout risque d'épreuve de réalité. Nous reviendrons ultérieurement sur les bénéfices secondaires des lacanolâtres, qui leur permettaient d'arnaquer à leur tour leurs autres contemporains.

Seulement là, nous sommes en principe en sciences. En principe, notre contrat social envers le contribuable qui paie nos salaires et nos laboratoires avec leurs impôts, est que nous sommes censés nous piloter en exactitude et non en narcissisme. En principe, l'Académie des Sciences est censée lire et critiquer les Comptes-Rendus qui lui sont soumis. Visiblement, là cette lecture n'a jamais eu lieu...

Arnaque ensuite sur la référence aux fréquences brogliennes. Aux énergies de liaisons près (et donc aux fréquences partielles près, qui leurs correspondent via h), la fréquence intrinsèque d'une molécule est la somme des fréquences brogliennes de ses constituants. Sauf que c'est un résultat, et non une cause. Les causes des liaisons chimiques, et des liaisons électrons-noyaux, sont TOUTES étrangères à ces fréquences intrinsèques. La liaison d'un électron à un proton pour faire un atome d'hydrogène, est d'origine 100% électromagnétique. La fréquence broglienne intrinsèque n'intervient que pour limiter les états stationnaires à ce qui boucle en phase sur lui-même. C'est ce qui quantifie les orbitales possibles, un ensemble discret dénombrable.

Oui, toute la chimie est régie par la même équation de Schrödinger modifiée Dirac, MAIS les potentiels électromagnétiques et magnéto-spinoriels (responsables notamment de la liaison covalente), ainsi que les interactions fortes, sont tous d'origine extérieure à ladite équation. Donc tous étrangers à la constante de Planck, qui ne peut régir le monde à elle seule. La constante de Planck se constate, mais elle ne nous dit rien du pourquoi ce lien rigide entre la fréquence intrinsèque d'une quanton massif, et son couplage avec le restant de l'Univers : "Hé les gars ! A moi la Légion ! On m'accélère ! Faites quelque chose !". Dans ce domaine, notre ignorance demeure totale. Et elle ne nous dit encore moins pourquoi ces masses là, ces particules là et pas d'autres.

Arnaque complète quant aux figures et aux histogrammes. L'entourloupe est de faire un coq à l'âne complet, en passant par la gamme tempérée, avec son rapport de fréquences 21/12 pour chaque demi-ton tempéré. Cette gamme tempérée est une bizarrerie spécifique à la musique occidentale instrumentale, postérieure au milieu du 18e siècle, et est due à la coexistence d'instruments à clavier, à sons fixes, avec le goût musical évoluant de la tonalité vers des modulations de tonalités. Or il se trouvait que la légère fausseté de cette gamme tempérée la laisse assez proche de gammes naturelles basées sur des harmoniques, notamment la gamme de Zarlino. En particulier, les 5 et 7 demi-tons tempérés sont proches des quartes et quintes justes, soit intervalles de 4/3 et 3/2. En chorale, chantant a capella des polyphonies du 16e et du 17e siècle, nous éprouvions une grande sensualité à chanter Zarlino, et non tempéré. Par exemple la tierce majeure juste. Mais pour chanter un oratorio de Bach, avec clavecin et orchestre, là pas de pitié : gamme tempérée obligée. C'est une sensualité différente.

Il n'existe pas la plus petite raison de transporter cette bizarrerie de gamme tempérée hors de son domaine. Et pourtant Sternheimer le fait, et personne n'ose éclater de rire... L'entourloupe, totalement injustifiable, est donc de mouliner les masses de particules à la congruence multiplicative 21/12, voire plus fin : 2n/72, 21/72, 21/288, (3/2)1/24, 21/480...
Puis de dire : Vous voyez, l'histogramme des écarts à l'intervalle tempéré a la même gueule que l'histogramme des écarts harmoniques, DONC...
D'une part, qui donc ira vérifier un calcul aussi farfelu et illogique ? D'autre part l'enchaînement logique amené par ces procédés hypnotiques est faux à 100%. Des ressemblances dans un histogramme ainsi composé, n'impliquent absolument rien quant aux rapports de masses et de fréquences de particules. En musique, il est admis qu'il y ait une certaine sorte d'équivalence limitée entre fréquences doubles ou moitié : c'est l'intervalle d'octave. Passer tout soudain à l'équivalence à un autre ton de la gamme tempérée, est inapplicable hors du domaine musical occidental. Encore qu'en pratique instrumentale, il n'y a rien d'équivalent à jouer en ut dièze mineur et en la mineur : avec quatre dièzes à la clé, les doigtés ne sont pas comparables, et cela quel que soit l'instrument. Faire cela à propos des masses des particules, est un canular pur et simple.
Pour transposer le truc dans un domaine familier, imaginez un chercheur qui tronçonne un éléphant et une giraffe en cubes de la taille d'un rat, et qui disserterait sur les tailles des quelques morceaux qui ne sont pas entiers, qui sont plus petits que la maille d'équarrissage, qui prétendrait que puisque l'histogramme de ces résidus, alors, etc... Il est inadmissible qu'un académicien ait cautionné une telle Note, et pourtant il l'a fait...

On pourrait faire bien d'autres citations des illogismes hypnotiques de ce fraudeur à la couverture "scientifique". De jolies : "La "musique des particules" est en fait une musique tonale de micro-intervalles, comme en orient, mais basée, comme en occident, sur la gamme chromatique tempérée", etc...

Les équations n'arrivent dans cette hypnose que pour refatiguer le lecteur, le réendormir à chaque fois qu'il pourrait risquer de se réveiller de sa transe "harmonique".

« Modifié: avril 05, 2007, 02:31:47 par Jacques »
La science se distingue des autres modes de transmission des connaissances, par une croyance de base : nous croyons que les experts sont faillibles, que les connaissances transmises peuvent contenir toutes sortes de fables et d’erreurs, et qu’il faut prendre la peine de vérifier, par des expériences

Jacques

  • Administrator
  • Hero Member
  • *****
  • Messages: 809
Les aveux publics de Jacques Lacan, autre hypnotiseur de foire !
« Réponse #2 le: avril 04, 2007, 06:47:54 »
Ci-dessus, nous avions mentionné que Jacques Lacan utilisait le même niveau de confusions volontaires, pour maintenir sous hypnose son public de bourgeois snobs.
Il est intéressant de rappeler ses aveux publics :

 "Comme l'a montré abondamment un nommé Karl Popper, ce [la psychanalyse] n'est pas une science du tout, parce que c'est irréfutable. C'est une pratique, une pratique qui durera ce qu'elle durera. C'est une pratique de bavardage" Jacques Lacan, Le séminaire de Jacques Lacan. Ornicar?, 19, 1979, p.5-9

"Elle est toujours là, la psychanalyse : bon pied, bon oeil à travers tous ses boniments et même qu'elle jouit d'un effet de prestance tout à fait singulier, si l'on songe quand même à ce que c'est les exigences de l'esprit scientifique." J.Lacan in Place, origine et fin de mon enseignement, conférence, Hôpital du Vinatier, Bron, 1967.

"Notre pratique est une escroquerie, bluffer, faire ciller les gens, les éblouir avec des mots qui sont du chiqué, c'est quand même ce qu'on appelle d'habitude du chiqué. (...) Du point de vue éthique c'est intenable, notre profession; c'est bien d'ailleurs pour ça que j'en suis malade, parce que j'ai un surmoi comme tout le monde. (...) Il s'agit de savoir si Freud est oui ou non un événement historique. Je crois qu'il a raté son coup. C'est comme moi dans très peu de temps, tout le monde s'en foutra de la psychanalyse." J.Lacan. Conférence de Bruxelles, 26 fev. 1977.

    Lacan avait parfois de grands moments de lucidité...

Source : http://www.charlatans.info/
« Modifié: avril 05, 2007, 01:01:54 par Jacques »
La science se distingue des autres modes de transmission des connaissances, par une croyance de base : nous croyons que les experts sont faillibles, que les connaissances transmises peuvent contenir toutes sortes de fables et d’erreurs, et qu’il faut prendre la peine de vérifier, par des expériences