Search

Nous agissons comme contrôle qualité externe et incorruptible.
Chacun peut nous faire des remontrances. Le devoir de résipiscence s'applique à tous.
Bienvenue, Invité. Merci de vous connecter ou de vous inscrire.

avril 27, 2024, 10:40:57

Login with username, password and session length

Shoutbox

Membres
Stats
  • Total des messages: 815
  • Total des sujets: 330
  • Online Today: 219
  • Online Ever: 230
  • (novembre 19, 2018, 09:56:57)
Membres en ligne
Users: 0
Guests: 119
Total: 119

119 Invités, 0 Membres

Auteur Sujet: Bonnet d'âne à l'AFP, Le Monde, Libé, Sciences et Avenir, Maxisciences !  (Lu 1822 fois)

Jacques

  • Administrator
  • Hero Member
  • *****
  • Messages: 809
Bonnet d'âne à l'AFP, Le Monde, Libé, Sciences et Avenir, Maxisciences  !
L'original :
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gniSVscTdvhgXFGIJSfao2rSXw7g?docId=CNG.47f049419ea32f7b8a2005caa68be524.851
Citer
Réchauffement et population accrue entraîneraient des pénuries alimentaires d'ici 2020

De Jean-Louis SANTINI (AFP) – Il y a 2 jours

WASHINGTON — Le réchauffement possible d'au moins 2,4 degrés de la température du globe d'ici 2020 combiné à un important accroissement de la population va créer des pénuries mondiales dans la production des principales cultures, prédit mardi un rapport d'experts privés.

Si rien de plus n'est fait pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, dont surtout le CO2 produit par la combustion des hydrocarbures et du charbon, un tel scénario est alors très plausible, insistent les auteurs de cette étude publiée par l'"Universal Ecological Fund", une organisation non gouvernementale argentine avec des bureaux aux Etats-Unis.

Les experts du Groupe international d'experts sur le climat (Giec) avaient déjà déterminé en 2006 qu'une hausse de la température terrestre de plus de 2 degrés au-dessus de celle d'avant l'ère pré-industrielle "serait dangereuse".

La combinaison de l'impact de la montée des températures sur la production agricole et de la croissance de la population mondiale, qui devrait atteindre 7,8 milliards d'individus en 2020 (plus 900 millions par rapport à aujourd'hui) entraînera des pénuries pour trois des quatre principales cultures du globe, selon eux.

La production mondiale de blé subira un déficit de 14% par rapport à la demande d'ici dix ans. Ce chiffre sera de 11% pour le riz et de 9% pour le maïs.

Le soja est la seule culture majeure qui connaîtra une augmentation de sa production, permettant un excédent de 5% sur la demande, selon cette projection.

L'eau et le climat, deux ingrédients essentiels à la production alimentaire, seront particulièrement affectés par le réchauffement, relève le climatologue Osvaldo Canziani, un des anciens responsables du Giec et principal conseiller scientifique pour ce rapport.

En outre, la plupart des terres arables dans le monde sont déjà exploitées, rappellent ses auteurs.

L'eau disponible, principalement sous forme de précipitations, et les conditions climatiques seront donc les deux facteurs les plus déterminants pour la production alimentaire mondiale, avec des effets négatifs pour les régions devenant plus sèches, et positifs pour celles plus humides et chaudes.

L'Inde, second producteur mondial de riz et de blé, pourrait subir une diminution de jusqu'à 30% de ces deux récoltes.

En revanche, la Chine, plus grand producteur de riz et de blé et second de maïs devrait accroître ces productions de 20%.

En Europe, les pays du Nord, comme la Suède ou la Norvège, bénéficieront du réchauffement pour voir leurs rendements de blé grimper de 3 à 4% d'ici 2020, selon ce rapport.

Mais les pays européens du bassin méditerranéen dont l'Italie, l'Espagne et la France subiraient une baisse de 10% de l'ensemble de leurs récoltes, surtout des raisins dont ils représentent ensemble aujourd'hui 30% de la production mondiale.

L'Amérique latine et les Caraïbes devraient voir leurs récoltes de blé, de riz, de maïs et de soja diminuer de 2,5 à 5% d'ici dix ans, mais le Brésil et l'Argentine devraient pouvoir accroître leur production de soja de 21 et 42% respectivement.

L'impact du changement climatique sur les secteurs productifs de l'économie latino-américaine serait une réduction de 1,3% du PIB de la région si la température moyenne augmente de 2 degrés, note le rapport.

En Amérique du Nord, une baisse des précipitations va surtout toucher les Etats-Unis, notamment l'ouest, posant des problèmes d'irrigation et affectant diverses productions comme le raisin.

Si les auteurs prévoient une certaine augmentation des rendements de blé dans les Grandes Plaines, ils prédisent une réduction des récoltes de maïs et de soja dans la "Corn belt".

Enfin l'Afrique devrait voir les deux tiers de ses terres arables disparaître d'ici 2025 en raison de la sécheresse.

Copyright © 2011 AFP. Tous droits réservés.

Le Monde a fait Oops, et vient de rendre la page indisponible :
http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/01/18/le-rechauffement-climatique-menace-l-agriculture_1467430_3244.html

Les autres sont demeurés en plein délire blindé :
http://www.maxisciences.com/agriculture/l-agriculture-menacee-par-le-rechauffement-climatique_art11916.html

http://www.liberation.fr/depeches/01012314590-rechauffement-et-population-accrue-entraineraient-des-penuries-alimentaires-d-ici-2020

http://www.sciencesetavenir.fr/depeche/nature-environnement/20110119.AFP0161/rechauffement-et-population-accrue-entraineraient-des-penuries-alimentaires-d-ici-2020.html

Ils se font tous moucher par Jacques Duran à http://www.pensee-unique.fr/bonnetdane.html#scoop :
Citer
Cette dépêche de l'AFP, reprise par le Monde et quelques autres, affirme qu'il est possible que la Terre se réchauffe de 2,4°C en dix ans. Quand on sait que le taux de croissance de la température a tourné autour de 0,12-0,16°C par décennie lors de la hausse des température qui s'est produite de 1976 à 2000, ou encore de 1910 à 1945, on peut se poser quelques questions. Pour parvenir à des valeurs aussi extravagantes, il faudrait que la vitesse de montée soit multipliée par un facteur d'environ 17. Ce qui est évidemment totalement exclu d'autant plus que chacun sait que la température du globe est pratiquement stationnaire depuis plus de 12 ans et que beaucoup prévoient qu'elle va baisser plutôt que monter. .

    * Quid par rapport aux scénarios du GIEC ?

Pour illustrer ce propos extravagant qui n'aurait certainement jamais dû être repris ni par Le Monde, ni par l'AFP (voir la récente réaction des journalistes anglais ci-dessous : addendum) , il est bon de rappeler les prévisions (scénarios, projections) du GIEC et notamment, le graphe publié tout récemment (dans un document appelé SPM5 (Résumé pour les décideurs N°5 qui fait suite à l'AR4 de 2007 mais dont il ne diffère que dans la forme).
Voici donc le graphe présentant les scénarios du GIEC allant de 1900 à 2100.



J'ai superposé, à  ce graphe bien connu qui rapporte les projections (scénarios, prédictions) des super-ordinateurs des organismes qui travaillent pour le GIEC, en fonction de différentes hypothèses sur les taux de croissance des gaz à effet de serre et sur la maîtrise de nombreux paramètres, le point rouge indiquant la prédiction de l'ONG appelée "Universal Ecological Fund (voir ci-dessous)", répercutée par l'AFP et le Monde.

Inutile d'ajouter que surpasser, à ce point, les scénarios les plus pessimistes du GIEC relève de l'exploit.

Et on ne voit vraiment pas comment la température du globe pourrait monter de 2,4°C de 2011 à 2020..

Ou encore celle-ci avec les marges d'incertitudes, extraite du rapport TAR du GIEC


D'autant plus que la nature ne semble pas satisfaire aux scénarios du GIEC, depuis plusieurs années, comme le montre ce graphique (à jour en fin Nov. 2010) publié par le HadCRUT (UK)



Dans le même ordre d'idée, on peut également situer cette prévision apocalyptique dans le cadre des scénarios présentés par James Hansen devant le sénat américain en 1988. Il faut savoir que beaucoup estiment que cette déclaration de Hansen est à l'origine de l'hystérie climatique que nous subissons depuis lors.

    * Quid par rapport aux scénarios de James Hansen ?

James Hansen, directeur du GISS et responsable des mesures de température dites GISTEMP, présentant ses "scénarios" alarmistes devant le Sénat US en 1988.



Le scénario A (courbe en trait plein) supposait que les émissions de gaz à effet de serre allaient continuer à croître comme ils l'ont fait entre 1970-1980.
Le scénario B (courbe en tireté) supposait une réduction du taux d'émission de gaz à effet de serre de telle manière que le forçage resterait ce qu'il était en 1988. Autrement dit ceci correspond à une stabilisation des émissions.
Le scénario C (courbe en pointillé) supposait une réduction drastique du taux d'émission de gaz à effet de serre de 1990 à 2000. Autrement dit, ceci correspond à un recul très important des émissions de gaz à effet de serre qui ne s'est pas produit. Bien au contraire.

Le graphe initial, publié par James Hansen est en noir et blanc.
J'ai superposé à ce graphique :

-Un double rond rouge pour indiquer la "prévision" rapportée par le Monde et l'AFP. Ici, j'ai utilisé la même base de référence que James Hansen (l'article en question ne donne d'ailleurs aucune précision à ce sujet. Peut-être s'agit-il d'une augmentation de 2,4°C par rapport à la période actuelle, ce qui serait encore pire)..
Il est évidemment totalement impensable que l'on puisse passer de la situation actuelle indiquée par un rond bleu, à celle indiquée par un rond rouge. D'autant plus que de nombreux chercheurs, dont plusieurs collaborateurs du GIEC, pensent que nous nous dirigeons plutôt vers une période de stagnation ou de refroidissement prolongée pour des raisons que j'ai longuement évoquées dans cette page et dans celle-ci.

-Un double rond bleu, pour indiquer la situation actuelle de la température globale (en fin 2010) selon les mesures du GISS (piloté par J. Hansen). Cette mesure est un "outsider"par rapport aux trois autres qui se recoupent sensiblement. Elle est la plus pessimiste des quatre séries de mesures officielles que j'ai rapportées dans la page indicateurs. Comme on le voit, elle se trouve très nettement (plus de 40%) en dessous du scénario A. Ces dernières mesures ("l'année la plus chaude avec 2005", disent les journalistes) du GISS se trouvent très proches du scénario C qui supposait que nous aurions très sérieusement limité les émissions de gaz à effet de serre dans les années 1990-2000.
Autrement dit et comme tout le monde peut le voir, les scénarios présentés comme des preuves absolues du réchauffement à venir en 1988 par James Hansen, n'ont rien à voir avec la réalité observée.

    * Quid de la "Fondation Ecologique Universelle" (quelle modestie !) qui prétend que la température terrestre va augmenter de 2,4°C jusqu'en 2020

Le " Universal Ecological Fund" est le bras, aux Etats-Unis, de la "Federacion Ecologica Universal" argentine qui fait partie d'une structure ONG appelée l' ECODES. L'ECODES est référencée dans Wikipedia (en anglais). Voici ce qu'on peut y lire:

"ECODES a été constitué le 10 Mars 1992 à  Zaragosse en Espagne dans le but de trouver des solutions au problèmes communs et de contribuer au changement social en devenant un acteur non-gouvernemental influent capable de mobiliser des soutiens et d'ouvrir un dialogue avec les actionnaires concernés.... Dans l'hémisphère Nord, l'ECODES se consacre à la transformation des structures économiques et sociales. Dans l'hémisphère Sud et plus particulièrement en Amérique Latine, ECODES offre son expertise et son aide pour les questions techniques et pour le financement. " (caractères engraissés par l'auteur du site).

Comme on peut le constater, le but de cette ONG est fondamentalement politique.

A noter que le "responsable scientifique" de "l'Universal Ecological Fund" (et de la FEU basée en Argentine) est un des anciens grands leaders du GIEC. Il s'agit du Dr Osvaldo Canziani, l'ancien co-directeur du Groupe de travail II du GIEC (le groupe qui était responsable de l'Himalayagate et de bien d'autres "curiosités" comme le malariagate cher au professeur Reiter.
Canziani affirme que "l'analyse et les données sont basées sur des documents clefs déjà publiés par le GIEC et d'autres agences de l'ONU."

Evidemment, la nouvelle "découverte" de l'UEF a fait les grands titres de la presse qui, comme l'AFP, le Monde, Libération et Sciences et Avenir ne vérifient pas la crédibilité de leurs sources et n'hésitent pas à qualifier "d'experts" les ressortissants d'organisations activistes dont les objectifs politiques sont clairement affichés, tout comme l'a fait le GIEC dans l'AR4, d'ailleurs.

L'AFP, le Monde, Libération et Sciences et Avenir ne sont évidemment pas les seuls à s'être précipités pour annoncer cette "nouvelle" effectivement ébouriffante mais qui aurait dû les inciter la prudence. La "nouvelle" a fait le tour des salles de rédactions peu scrupuleuses :
Certains s'inquiètent : The EconomicTimes of India titre
" Le monde pourrait être de 2,4°C plus chaud en 2020. L'Inde serait la plus durement touchée."
D'autres y voient un espoir de cultures plus abondantes :
Yahoo News titre (toujours à partie de la dépêche AFP, en anglais) : "Le changement climatique pourrait augmenter les cultures aux USA, en Chine."
"The Scientific American", autrefois une revue de bonne qualité, avale l'hameçon, le bouchon et la ligne et raconte des âneries à ses lecteurs.


etc.. Tout cela basé sur les affirmations d'une ONG baptisée "Ecologique Universelle".
On croit rêver. N'est-ce pas ?

Addendum du 19 Jan. 2011: Une bonne nouvelle quand même : Il reste quelques journalistes censés. Du moins au Royaume Uni.
The Guardian (UK) fait état de protestations énergiques contre la promotion des affirmations délirantes qui sont le sujet de ce billet et qui ont justifié un bonnet d'âne amplement mérité pour le journal Le Monde et à l'AFP.
Le titre de l'article : "Online news service promotes false climate change study".
"Des nouvelles en ligne mettent en avant une étude fallacieuse sur le changement climatique." Les "news" en question sont EurekaAlert gérée par l'AAAS , l'association américaine (dont je suis membre !) qui fait la promotion de la science et qui est l'éditeur de la revue Science dont l'orientation alarmiste n'est un secret pour personne.
A noter que l'AAAS a fait supprimer l'article de EurekAlert dès le 20 Janvier, avec quelques plates excuses..
Entre autres, l'article du Guardian indique que les journalistes ont essayé de joindre le Dr. Osvaldo Canziani, le conseiller scientifique de l'ONG "Universal Ecological Fund" et ex-co-directeur du groupe II du GIEC (rapport TAR et AR4), pour explications. On leur a répondu qu'il était souffrant...
Dommage que nos journalistes francophones du Monde, de l'AFP, de Libé et de Sciences et Avenir, n'aient pas eu la même idée.

Bien entendu, les blogosphères francophones et anglophones s'amusent beaucoup de ce nouveau "press-gate".
Le 20 Janvier, les journaux qui ont publié ces âneries le 19, commencent à publier des rétractations ...
Les démentis des affidés du GIEC se multiplient...
Bref, encore une grosse bourde qui s'ajoute à la longue collection de celles qui sont énumérées dans cette page.
Entre autres, je vous recommande la lecture de ce billet alerte de V. Bénard, titré " Réchauffement climatique : la presse française ne sait même plus désinformer intelligemment".
____________________ ________

En conclusion, et bien que de manière globale, la couverture médiatique du réchauffement climatique ne fasse plus recette et soit en chute libre comme l'a montré une étude récente, on assiste et on assistera sans doute encore à des surenchères délirantes du type de celle commentée ici, de la part d'individus ou d'organisations activistes qui ont tout investi dans cette affaire. On les comprend.

Par contre, il est regrettable que nos "faiseurs d'opinion" que sont l'Agence France Presse (qui n'en est pas à son coup d'essai) ainsi que quelques autres et, surtout l'ex "journal de référence" (Le Monde) qui ne leur cède en rien sur ce sujet, en soient arrivés là.
Dans ces conditions, il n'est guère surprenant que Le Monde (comme les autres) perde des lecteurs, mois après mois, et ceci depuis des années.
L'activisme affiché de certains de ses journalistes, hors de propos en matière de sciences incertaines comme la climatologie, n'y est probablement pas étranger.
La mission des journalistes scientifiques n'est-elle pas de rapporter factuellement sur les progrès de la science, sans prendre part aux débats et aux querelles qui ont, de tout temps, eu lieu entre les scientifiques et pour lesquels les journalistes sont très loin d'avoir les qualifications et l'expérience requises ?
C'est ainsi qu'on a vu récemment des journalistes faire la leçon à plusieurs académiciens chevronnés.
Curieuse époque !

Mais peut-être n'est-ce pas si nouveau. Un lecteur érudit (merci à lui) m'a fait passer des copies de textes d'époque (1864) qui montrent l'extrême violence des attaques journalistiques (ainsi d'ailleurs que de la part de membres de l'académie des sciences) subies par Louis Pasteur, lorsque ce dernier entreprit, à juste titre, de démonter l'idée absurde de la génération spontanée.
____________________ ____________________ ____________________ ___________

PS : De très nombreux lecteurs se sont inquiétés que j'ai quelque peu délaissé, pendant quelques mois, nos chers bonnets d'âne. Ce n'était pourtant pas les candidatures qui manquaient et les propositions affluaient de la part des lecteurs assidus de ce site. En réalité, il n'y a pas que le nombre de candidats aux bonnets d'âne qui se sont multipliés. Nous vivons actuellement une période enrichissante dans laquelle la science climatique fait de gros progrès. De manière remarquable, de plus en plus nombreux sont les articles qui s'écartent du dogme en vigueur et traitent, entre autres, des possibles influences du soleil, des oscillations océaniques etc. sur le climat et suivre tout cela au jour le jour devient très chronophage.

http://www.pensee-unique.fr/bonnetdane.html#scoop
« Modifié: janvier 21, 2011, 02:32:48 par Jacques »
La science se distingue des autres modes de transmission des connaissances, par une croyance de base : nous croyons que les experts sont faillibles, que les connaissances transmises peuvent contenir toutes sortes de fables et d’erreurs, et qu’il faut prendre la peine de vérifier, par des expériences