Jacques Lavau
9 avenue Voltaire
69120 Vaulx en Velin
04 78 ** ** **
Email
: jacques at caton-censeur.org |
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D.E.A. Mécanique
des Solides Orsay
Ingénieur Génie Industriel Orsay
Marketing Industriel C.N.A.M.
Informatique Industrielle H.E.I.
Licence de Psychologie Lyon 2002 |
|
Tribunal arbitral
Palais de Justice
.
75001 PARIS
26 novembre 2008
ATTESTATION - TEMOIGNAGE
Version avec suppression du nom de l'escroqué.
Je soussigné
Lavau, Jacques
Né le 14 janvier 1944 à Toulouse (Haute Garonne)
Résidant 9 avenue Voltaire, 69120 Vaulx en Velin, France.
Retraité, ancien ingénieur de recherches, ancien
professeur de mathématiques et de sciences.
Sans aucun lien ni de parenté ni d'alliance avec les parties
au procès, ni de subordination à leur
égard, de collaboration, ni de communauté
d'intérêt avec elles.
La présente attestation n'est pas manuscrite : je n'ai
jamais récupéré toute l'innervation de
mes mains depuis septembre 1960, et depuis trente-sept ans, je
rédige directement au clavier, machine
à écrire puis ordinateurs, et non à la
main. Mon écriture manuscrite n'est pas utilisable :
moi-même suis souvent incapable de relire mes notes de cours.
La
présente attestation est accessible à l'adresse
http://deonto-ethics.org/resources/temoignage_seul.html et je suis seul
à avoir les clés du site, comme administrateur
fondateur.
Atteste avoir assisté ou personnellement constaté
les faits suivants :
1- Je suis témoin direct de décembre 1982
à juin 1983 du comportement pathologique, de charlatan
despotique, de M. Michel Laquerbe envers la
société Stargil S.A. J'étais
à l'époque ingénieur de recherches,
salarié par Stargil S.A.
2 - Je suis témoin indirect, via MM. Henri de Gail,
Jean-Philippe Fédi, Jean-Louis Gleizes, et André
Le Roux (Ingénieur au Laboratoire Central des Ponts et
Chaussées), de ses actes durant les années 1980
à 1984.
3 - Je suis témoin indirect, via M. Joseph Davidovits,
président de CORDI S.A., de la réplique du CTTB
(Centre Technique des Tuiles et Briques) au même Davidovits :
"On
veut bien collaborer avec vous, à condition que vous n'ayez
rien à voir avec les gens de Stargil, là, les
messieurs Laquerbe et Tatard ! ",
année 1978, plus ou moins un an.
4 - Au temps où j'étais abonné aux
revues "L'industrie
Céramique", et "Ciments,
Bétons,
Plâtres, Chaux",
éditions Septima, soit les années 1977-1982, j'ai
vu deux articles triomphalistes écrits par Michel Laquerbe
dans "L'industrie
Céramique", pour
son mélange argile-ciment. Mes archives ont
été détruites depuis. Je me souviens
que le Leitmotiv de M. Laquerbe était que quoi que ce soit "ne pose pas de
problèmes". En
particulier, selon lui, le comportement à l'eau et au gel, "ne pose pas de
problèmes". Ce qui
se révèlera un mensonge
éhonté, révélé
en octobre et novembre 1982 par les désastres en production
de l'usine Stargil à Saint-Méen le Grand, et par
les mesures de contrôle du CTTB.
5 - Alerté par la famille [Iran], qui a trouvé sur
le Net mon Mémoire de Licence de Psychologie, de juin 2002, "Un cas d'inculture
d'entreprise, exploitable par un escroc : le cas Stargil, 1983
–1984 (en perspective dans la galerie des escrocs et
imposteurs)", j'interviens
à titre d'expert sur le dossier technique qui m'a
été communiqué. Dans un second
document, j'attesterai donc des
nombreuses fautes professionnelles inadmissibles commises par les
équipes d'ingénierie SBF, A6MI et CMA
dirigées de
fait
par Michel Laquerbe. Je détaillerai les
incompétences que M. Laquerbe prouve quand
il fait semblant d'étudier une "argile",
ici ce limon sableux des
environs de Bu'hin, province de Qazvin (Iran). Plus
brièvement
j'exposerai
les carences de l'ingénierie, elle aussi responsable de
lourdes
fautes
professionnelles.
Je vais donc détailler ci après les points 1, 2.
Le point 5 sera détaillé dans un second document.
J’espère qu’on aura
apprécié les
sophismes qui composent ce court texte publicitaire.
Expliquer
l’escroquerie
intellectuelle : « Cristallisation
à froid
des argiles ».
A
l’école, vous avez appris
que les argiles sont des roches imperméables et plastiques
quand humides, modérément dures à sec,
et
happant la langue, donc microporeuses à sec.
L’état
cristallin est un état solide
caractérisé par un
ordre à grande distance, au moins une dizaine de distances
interatomiques, et rarement au delà du
millimètre,
très
rarement jusqu’au mètre (certains micas muscovites
provenant
des pegmatites de l’Oural, ainsi qu’une ou deux
dendrites
accidentelles dans un lingot de fer refroidi trop lentement, et
surtout les monocristaux de l’industrie du silicium pour
l’électronique, atteignent le mètre
avec un seul
cristal). Les métaux usuels sont tous cristallins, mais les
cristaux que les composent sont indiscernables à
l’œil nu,
et même pas toujours au microscope optique de
métallographie.
Ces ordres à grande distance sont atteints par la
répétition
régulière dans trois dimensions de
l’espace
d’un
même motif élémentaire. Ce motif
élémentaire
est appelé la maille cristalline. Par exemple dans le gros
sel
de cuisine, la maille cristalline est cubique, et vous pouvez voir
à
l’œil nu les cristaux résultants..
Dans
les sols et les fonds marins, les
argiles SONT cristallines. En
revanche, les cristaux sont
généralement trop petits pour être
discernables
au microscope optique, et relèvent bien davantage du
cristallogramme X (par exemple en chambre Debye-Scherrer) que
même
du microscope électronique. Les tailles de grains typiques
vont du centième de micromètre à un
petit nombre
de micromètres, pour les kaolins les plus grossiers. Ces
grains sont plats, éventuellement enroulés.
Dans
les fours céramiques, les
argiles fondent en partie, et après cuisson les grains les
plus grossiers restent reliés par un verre. Ce verre
n’est
autre que la phase liquide, précédemment fondue,
qui
s’est figée sans recristalliser.
Les
aires spécifiques des
argiles vont de 650 mètres carrés par gramme pour
les
argiles gonflantes type montmorillonite ou hectorite, à la
dizaine de mètres carrés par gramme pour les plus
grossières, mais encore pures. Aires à
réduire
en proportion de la teneur en argile d’un sol ou
d’une
roche
réelle : les sables et schistes ont des aires
spécifiques
négligeables en regard de celles des argiles.
Exception :
un petit groupe de
matériaux argileux sont assez peu cristallisés
pour
être qualifiés d’amorphes, ce sont les allophanes,
présentes dans les sols volcaniques sous lessivage tropical,
et considérées comme précurseurs de la
kaolinite. La kaolinite nécessite un nombre
d’années
respectable pour atteindre la forme cristalline sous laquelle
on
l’exploite
dans les carrières actuelles. Il semble qu’il
faille au
moins une alternance saison-sèche-saison-humide pour
édifier
chaque feuillet cristallin de sept Ångströms, et je
ne
serais pas étonné d’apprendre
qu’il en faille
plusieurs dizaines, au moins un cycle solaire de onze ans. La
kaolinite présente la particularité
d’être la
plus alumineuse des argiles (un aluminium pour chaque silicium), et
électriquement neutre, donc très pauvre en
cations
échangeables (en principe aucun, à peine aux
bords
latéraux, où les liaisons brisées
peuvent se
polariser légèrement en présence
d’ions en
solution).
Dans
le monde, la principale
synthèse
des kaolinites a toujours été dans les sols
tropicaux
très lessivés.
Son
schéma structurel, en
élévation :
et parallèlement au plan de base :
Les
grands lessivages tropicaux (plus
de deux mètres d’eau par an) ne laissent dans le
profil de
sol que les oxydes et hydroxydes de fer ferrique (goethite et
hématite, plus d’autres formes non nettement
cristallisées),
l’hydroxyde d’aluminium (gibbsite), la kaolinite,
et
quelques
minéraux difficiles à dissoudre, tels que des
quartz
résiduels, la magnétite, le zircon…
Les bauxites
sont
toujours d’anciens sols tropicaux (ferrallitiques selon la
nomenclature des pédologues) enlevés par
l’érosion,
et accumulés un peu plus bas.
La
latérite selon la description
originelle de Buchanan fut décrite aux Indes comme un
sous-sol
perpétuellement humide, que l’on coupe
à la
bêche
et qui durcit définitivement à l’air,
jusqu’à
devenir en quelques jours plus dur qu’une brique cuite. Cette
propriété originelle de la
« plinthite »
(nomenclature moderne) est surtout due à des formes non
cristallines et hydratées d’hydroxyde
d’aluminium et
d’hydroxydes de fer, avec des complexes ferreux solubles et
incolores, qui s’oxydent à l’air. La
« latérite »
d’Afrique est bien différente : ce sont
surtout des
cuirasses ferriques, correspondant à d’anciens bas
de
vallées, indurées par le fer
préalablement
solubilisé en complexes par les solutions fulviques
provenant
des litières végétales (on donne le
nom
collectif d’acides fulviques à la fraction la
moins
polymérisée, la plus soluble des acides de
l’humus,
réservant le nom d’acides humiques à la
fraction de
plus haut poids moléculaire). Ces cuirasses se sont
formées
dans des conditions édaphologiques bien plus couvertes et
forestières qu’actuellement.
Tout
autour du Massif Central, on
trouve des gisements de kaolinite, plus ou moins ferrugineuse. Tous
ceux que je connais proviennent de l’enlèvement de
couvertures de sols tropicaux, lorsque la surrection et le
découpage
du Massif Central sous la poussée alpine, a livré
ses
épaisses couvertures de sols ferrallitiques et
fersiallitiques
(du Crétacé surtout, et des quelques
épisodes
tropicaux du Tertiaire) à l’érosion
rapide.
Plus
rarement, et c’était
le
cas de notre carrière de Saint-Jacut du Mené, la
kaolinite est lacustre, formée en eaux acides et
réductrices,
avec abondance de pyrites, voire d’acide sulfurique. Dans de
tels
cas, la kaolinite coexiste avec des argiles beaucoup plus communes,
ici réputées par Jean Nicolas, être de
la
glauconite, plus simplement dénommée illite selon
d'autres auteurs, dont Philippe Toubeau. Le
feuillet d'illite est symétrique comme celui des micas,
d’équidistance
dix Ångströms : une couche où les cations
silicium
sont en coordinence tétraédrique
entourés
d’oxygènes, une couche octaédrique
occupée
par
des cations aluminium (assez rarement) ou magnésium (plus
souvent) ou fer ferrique, et encore une couche
tétraédrique
de silice (argiles 2/1).
Dans
les micas, ces feuillets sont
boutonnés l’un à l’autre par
des cations
potassium.
Pour cela les charges négatives capables de retenir
fermement
ces cations, sont bien au plus près, dans les couches
tétraèdriques. Dans
l’altération de surface,
avec les eaux de pluie et le lessivage des cations, les micas peuvent
s’altérer progressivement en argiles
2/1 : perte
d’une
partie des cations intersticiels, remplacés par de
l’eau,
substitutions partielles des cations formateurs (dans le feuillet),
certains de ces cations sont remplacés par
l’hydrogène
de l’eau (cation hydronium), avec défauts de
charges
à
l’intérieur de la couche octaédrique
(donc champ
électrique moins bien localisé), fragmentation
des
cristaux de plusieurs ordres de grandeur. Tous les intergrades
existent entre les micas et les argiles 2/1, toutes les tailles de
cristaux. Alors que les feuillets de kaolinite (argile 1/1) et de
talc (phyllite lui aussi, magnésien et non alumineux, et de
structure 2/1) sont électriquement neutres, les argiles
vraiment plastiques et gonflantes sont des macro-anions,
équilibrés
par des cations échangeables, alcalins ou alcalino-terreux.
J’ai
insisté sur la
kaolinite,
quoique minoritaire de par le monde, très minoritaire dans
les
régions tempérées, car elle est de
loin la
meilleure dans les réactions argile-chaux et argile-soude,
(le
plus souvent en conditions hydrothermales), qui sont le centre de ma
compétence dans ces années 1974-1986.
C’est la
kaolinite l’argile la plus vulnérable à
une attaque
alcaline.
Lorsqu’on
fait réagir de
l’argile avec de la chaux, il se forme les hydrates usuels de
la
chimie des ciments, formés en partie à partir du
klinker broyé, et partie par attaque de l’argile
par la
chaux néoformée lors de l’hydratation
du ciment.
Or,
ces minéraux sont pas ou peu cristallins.
C’est
cela la
« cristallisation
à froid des argiles » !
Or le ciment est un bien moins bon fournisseur de chaux Ca(OH)2,
que la chaux industrielle proprement dite, trois à dix fois
moins bon, selon sa composition. Donc même si elle est
encagée
d’hydrates calciques qui lui donnent de la
résistance
mécanique, très peu d’argile est
transformée,
aussi reste-t-elle gonflante. C’est ce qui explique les
caractéristiques de gonflement désastreuses du
mélange
argile-ciment, en usage avant mon arrivée, à
l'INSA de
Rennes, comme à l'usine de Saint-Méen. Tout cela,
notre
brillant professeur de béton, l’ombrageux Michel
Laquerbe,
l’ignorait ! Pourtant depuis environ cent ans, tout
maçon
savait déjà que mélanger de
l’argile avec du
ciment, c’est une grosse bêtise :
ça gonfle et
ça
ne tient pas ! La seule exception concerne les chapes
d’étanchéité, où
l’on ajoute
une
petite
quantité de montmorillonite à un mortier
surdosé en ciment.
La structure de l'escroquerie
Laquerbe, dans les années
70-80 :
Très vendeur, ce professeur Laquerbe profitait du fait que
dans
les métiers du génie civil, à
l’exception
d’un petit noyau d’experts à la fois
ingénieurs et scientifiques, principalement au Laboratoire
Central des Ponts et Chaussées, presque personne
n’a les
compétences en minéralogie et en
cristallographie, ni
même en chimie des ciments, pour déceler le niveau
des
escroqueries intellectuelles pratiquées.
L’imposture
scientifique :
diriger les thèses à son propre service.
J’ai vu préparer des thèses sous sa
direction,
où les élèves respectaient
scrupuleusement la
terminologie de leur chef, sans jamais pouvoir en donner une
définition, ni de principe, ni expérimentale. En
privé, ils avouaient et leur ignorance, et leur
incapacité à rien comprendre à la
théorie
localement officielle, mais
« Tu comprends, ici, je
suis
pour avoir ma thèse ! Pas pour rechercher ou dire la
vérité ! J’ai une bourse pour un an,
pas plus !
». Cela, c'était le thésard tunisien.
J'ai lu une
thèse terminée une semaine avant sa soutenance.
Je ne
garantis pas qu'il s'agissait de celle du thésard syrien, ou
d'un troisième thésard. Elle contenait cette
conclusion
d'un paragraphe « Mais la
question reste posée : Qu'est-ce que la cristallisation
à
froid des argiles ?
» Prudemment, le garçon
enchaînait directement sur ses résultats
expérimentaux. Je ne m'explique pas l'inexcusable
complicité des deux autres membres du jury, avec la fraude
de
Laquerbe. L'université de Bretagne n'a pas du tout
joué
son rôle de garde-fous.
Subjuguer
le groupe Chaffoteaux et
Maury.
Ce professeur avait subjugué une filiale du Groupe
Chaffoteaux
et Maury (fabricant de chauffe-eau à gaz, usine à
Saint-Brieuc), La Société
Métallurgique de
Bretagne, qui était à la recherche
d’une
diversification. Un pavillon-pilote fut construit avec ces briques
d’argile-ciment expérimentales, sur le campus de
Rennes.
Elles avaient été fabriquées dans une
usine de la
région toulousaine. Les maçons durent
ragréer des
fissures monumentales. Puis on cacha le tout sous une grosse couche
d’enduit.
La Société Métallurgique de Bretagne
sut se
défausser. Le groupe créa une autre filiale,
portant le
nom commercial détenu par Michel Laquerbe : STARGIL. Quand
je
suis arrivé, ils avaient reconverti une briquetterie
à
Saint-Méen (à mi-chemin entre Rennes et de
Saint-Brieuc), et
avaient commencé à produire selon le
procédé. Les maçons avaient
commencé
à revenir furieux, réclamant qu’on leur
rembourse
et la marchandise et la façon : à peine
enduisaient-ils
une cloison montée avec ces briques
plâtrières en
argile-ciment, que la cloison bombait tellement que leur enduit
tombait. Ces briques gonflaient de 2000 à 7000 ppm au test
d’humidification normalisé par le CTTB. La norme
était à 600 ppm au maximum...
Le Directeur Général de Stargil, Henri de Gail,
venait de
recevoir ces résultats de mesures catastrophiques, quand je
l’ai rencontré le 26 novembre 1982. Il
m’engagea sur
le champ, avouant : « Nous
avons besoin de devenir plus intelligents
». Oui, ils en
avaient vraiment besoin, et j’allai de surprise en surprise.
Longtemps après, il m’avoua : « Si vous étiez
venu me voir deux
semaines plus tôt, je vous aurais ri au nez : Oh ! nous avons
bien mieux que vous ! …
»
Or Stargil était déjà
engagé dans des
missions d’études de faisabilité en
laboratoire,
avec des clients d’un peu partout. La plupart de ces clients
étaient des industriels, certains avaient des sous-produits
à valoriser, tels que les boues de barytine de Chaillac.
D’autres étaient seulement des investisseurs en
quête d’un procédé industriel
qui leur
fournirait ensuite une mini-usine clé en main, ainsi un
investisseur en Centre-Afrique. Un ou deux des clients
étaient
des wilayas algériennes, en quête de technologie
appropriée à l’état du
développement
algérien : Wilaya d’Annaba (et peut-être
une autre ?
Constantine ?). En effet, Stargil faisait valoir que les usines selon
son procédé pourraient être de petite
taille,
permettant de ne pas commencer par un gros investissement, auquel le
tiers-monde ne fournit pas facilement un marché. Toutefois,
Stargil n’avait aucun expert en technologies
appropriées
au Tiers-Monde, et ne reposait que sur l’enthousiasme de
l’ingénieur Jean-Louis Gleizes,
céramiste
spécialité terre cuite.
En décembre 1982, muni d'une voiture de location, je rendis
visite à M. Laquerbe et aux deux jeunes femmes, Sophie Le
Coz et (Delphine ?) qui travaillaient dans le laboratoire de l'INSA
pour le compte de la société Stargil, puis
à l'usine de Saint-Méen. Nouvellement
nommé directeur d'usine en remplacement de Jean-Louis
Gleizes démissionnaire, Jean-Philipe Fédi, ancien
élève de M. Laquerbe, m'attendait pour me
soumettre son problème : quand il pompait l'eau de la
carrière de Saint-Jacut du Mené vers la
rivière voisine, les poissons mouraient. Il avait une
analyse chimique de cette eau de carrière, mais ne savait
pas l'interpréter. Le contenu en anions arsenicaux
était négligeable, là
n'était pas la toxicité. En revanche le pH
était à 3,2 ou 3,3, et les anions largement
dominants étaient sulfuriques, en raison de l'oxydation des
pyrites, à l'air. C'était
là la raison de la toxicité. Par courrier
ultérieur, je précisai à M.
Fédi la quantité de chaux à
prévoir pour neutraliser cette eau avant exhaure. Exhaure
qui ne fut jamais reprise, du reste.
Dans le stock interne secondaire d'argile de Saint-Jacut,
près du mur Est de l'usine, je relevai des efflorescences au
goût acide, qui évoquaient l'alun.
La
greffe d’un inventeur de
rechange.
Durant les cinq premiers mois
de 1983, Michel Laquerbe gardant
la main haute sur tous les essais de laboratoire dans l’INSA
de
Rennes, je fus inséré dans son laboratoire,
à sa
grande inquiétude. Michel Laquerbe avait
l’habitude de
commander des gens payés par autrui, mais qui
étaient
tous ses créatures : ses anciens
élèves, en
particulier les deux jeunes ingénieures dont
c’était le premier poste après
l’obtention de
leur diplôme. Mes résultats
précédents
étaient obtenus sur des échantillons de sols
ferrallitiques de Madagascar, et moulés à forte
pression.
Je devais adapter et transposer d’une part vers
l’extrusion, indispensable pour faire des briques creuses,
donc
avec beaucoup plus d’eau pour obtenir la
plasticité
extrudable, d’autre part vers le mélange
argile-schiste en
usage à Saint-Méen (dépendant de ses
carrières de schiste à Saint-Méen, et
d’argile à Saint-Jacut du Mené, entre
Merdrignac et
Collinée).
En février 1983, ... J’ai eu la surprise
d’entendre dire que mes premiers résultats qui me
paraissaient si décevants étaient de loin les
meilleurs
qu’on eût jamais obtenus, et qu’on allait
désormais mettre mes perspectives de
procédé au
premier plan. Entré dans la maison avec un seul
allié
(le directeur général Henri de Gail),
j’avais donc
maintenant deux alliés convaincus. ... L'épisode
montra aussi, par la stupéfaction de M. Laquerbe quand
j'évoquai l'éventualité de sulfate de
sodium décahydraté dans les pores de mes
éprouvettes, qu'il ignorait les problèmes d'acide
sulfurique dans la carrière, et les efflorescences,
présumées d'alun, dans l'argile en provenance de
Saint-Jacut.
Nous avions besoin de caractériser la plasticité
des
argiles et des mélanges, et je signalai qu’un
étage
plus haut dans le même bâtiment, le
département de
mécanique des sols avait toutes les procédures et
les
matériels de mesure de limites d’Atterberg. Les
deux
jeunes ingénieures Sophie Le Coz et (Delphine ?)
allèrent
donc s’initier à ma demande à ces
essais
indispensables, à l’étage au dessus,
ainsi
qu’à l’essai au bleu de
méthylène,
pour mesurer en vingt minutes l’aire massique de
l’échantillon. C'était pour elles un
bouleversement culturel sans précédent : pour la
première fois leur professeur Laquerbe cessait
d'être l'unique source de toute science. Renouvellement
culturel qui a vite fait paniquer Monsieur Laquerbe...
Puis pour les vacances de Pâques ma famille vint me rendre
visite
depuis Saint-Quentin, et il fallut trouver des toilettes pour ma fille,
âgée de huit ans. Ce fut le casus belli
qui déclencha
Michel Laquerbe à poser l’ultimatum à
Stargil :
« Ou vous videz tous MON
laboratoire, ou vous mettez à la porte ce nouveau chercheur
indésirable, M. Lavau !
». Un conseil de guerre
à Saint-Méen décida donc que je fus
prié
pour deux semaines de faire uniquement du travail théorique
à domicile, tandis que les jeunes ingénieures
feraient
des campagnes d’essais sous ma direction scientifique
secrète. Quand Michel Laquerbe apprit que ces
séries
d’éprouvettes à base d'argile rouge de
Carmaux
(Trubricar : Tuilerie et Briquetterie de Carmaux) et de cendres
volantes de la centrale de Carmaux en traitement hydrothermal
étaient sous ma direction et sous mon
procédé, il
les fit toutes briser et jeter à la poubelle, et exigea le
départ de toute l’équipe Stargil.
C'est suite à cette expérimentation scrupuleuse,
que M.
Laquerbe se proclame depuis spécialiste
de l'utilisation des cendres volantes dans les matériaux de
construction pour le bâtiment.
Incapacité à supporter un pair, peur des risques
de
contrôle de ses affirmations hasardeuses, addiction
à
la
relation inégale : « Moi,
je suis celui qui sais !
Vous
êtes ceux qui m’écoutez !
».
Identité
fragile de Michel Laquerbe, à envelopper de gloire externe,
factice si l’on ne peut faire mieux, train de vie
ostentatoire.
Voici une menace de Michel Laquerbe à mon endroit :
« Vous
n’avez rien
à faire ici ! Ici, on ne fait que du Stargil !
»,
or au même moment, d’une part il
menaçait de mettre
l’entreprise Stargil à la porte (et il le fit
quelques
semaines plus tard), et d’autre part son propre laboratoire
ne
faisait plus guère que du moulage à chaud de
mélange soufre-sable, et on y toussait à
s’arracher
les bronches, suffoqués de dioxyde de soufre gazeux. Il mit
l’ultimatum sous la gorge des deux jeunes
ingénieures,
alors payées par l’entreprise Stargil (donc par le
groupe
Chaffoteaux et Maury) : « Choisissez
! Ou vous êtes avec moi ! Ou vous êtes
avec ces
galeux ! ». Une
seule, Sophie Le Coz, choisit de
venir créer avec nous un laboratoire industriel à
Saint-Méen, sur l’usine qui avait été
stoppée, vu les résultats industriels calamiteux.
Jamais M. Laquerbe n'est venu à Saint-Méen le
Grand,
excepté le jour de l'inauguration.
Michel Laquerbe avait les
moyens de mobiliser le CTTB et la
presse technique à son service. Mais s’il avait
ainsi
beaucoup de faire
savoir, je
n’ai jamais constaté chez lui du savoir faire :
zéro rigueur, zéro
créativité, zéro
fécondation de ses collaborateurs, zéro
remue-méninges, connaissances fort étroites.
Juste grande
gueule, et orgueil ombrageux et paniquard.
M.
Laquerbe n'a jamais perçu l'adaptation spécifique
de
l'extrudeuse Händle, à l'usine de
Saint-Méen.
Cette extrudeuse
fabriquée par Händle GMBH à
Mühlacker, était un modèle
unique, spécifié par M. Gleizes pour ce
mélange
insuffisamment plastique, qu'était le mélange
stocké à Saint-Méen par l'entreprise
Rivière avant cessation de ses activités
(moitié
schiste de Saint-Méen, moitié argile de
Saint-Jacut),
floculé et raidi par environ 10% d'ajout de ciment. Partout
ailleurs dans l'industrie, aucune
autre
extrudeuse industrielle n'a un gueulard aussi long, de convergence
aussi douce, avec des raccordement plus progressifs avec les
filières de sortie. Or pour
l'affaire [Iran], M. Laquerbe a approuvé le choix de deux
extrudeuses visiblement inaptes à ce travail difficile.
Bien que
dans son rédactionnel paru dans Industry
Africa de septembre
1992, M. Laquerbe se vante de
l'usine de Saint-Méen comme
référence de son expérience
industrielle
triomphante, il n'a retenu aucun des enseignements de
Saint-Méen. Mais ceci sera développé
dans le second document.
En particulier, M. Laquerbe n'a jamais rien
soupçonné des
études minéralogiques menées par
l'Institut de
Géologie et de Minéralogie de Nancy, ni du
complément d'étude géologique et
minéralogique mené sur la carrière de
Saint-Jacut
du Mené par M. Philippe Toubeau, thésard au LCPC
(Laboratoire Central des Ponts et Chaussées) sous la
direction
d'André Le Roux. Ce gisement d'argile lacustre avait
été daté du Lutétien
terminal, ou
Sannoisien par les pollens, mais je n'ai plus la source de
l'information fournie par M. Toubeau. Antérieurement,
était paru en 1962, une étude de la couche
d'argile verte
de Saint-Jacut, par Jean Nicolas, dans le volume "Genèse et
synthèse des argiles",
actes du colloque CNRS du 3 au 6 juillet 1961. Jean Nicolas avait
souligné combien l'illite majoritaire dans la couche
d'argile
verte du gisement de Saint-Jacut, ressemble chimiquement à
une
glauconie, alors qu'elle n'est pas de genèse marine, mais
continentale, lacustre ou marécageuse, avec
matière
organique réductrice et pyrites, avec preuve d'un drainage
subtil :
présence de 2% de grains de quartz très fins. La
kaolinite est présente, minoritaire, environ un tiers
à
un quart en masse.
Si l'on examine à présent le diffractogramme
publié par Jean Nicolas, on y relèvera les faits
suivants
:
- Lui s'est donné
la peine d'étalonner les pics de
diffraction en équidistances, en Ǻngströms, au lieu
de
laisser brut d'angle (comme se le permettra M. Laquerbe).
- Les pics sont
étalés, traduisant des
minéraux fins et désordonnés, de vrais
minéraux argileux. Alors que pour le site iranien, on va
trouver
des minéraux bien plus gros et bien cristallisés,
avec
une petite minorité de minéraux argileux.
Je n'ai jamais pu mettre la main sur une étude
minéralogique du schiste de Saint-Méen,
réputé appartenir à la
série des phyllades
de Saint-Lô. Ce schiste était clair et peu
consistant,
facile
à broyer.
Vous trouverez en annexe une copie de l'article de MM Toubeau et Le
Roux, contenant un profil géologique de la
carrière de Saint-Jacut,
et deux diffractogrammes des argiles prélevées
aux niveaux 2 et 6.
En 1984, j'ai eu entre les mains une pré-version beaucoup
plus détaillée du travail de M. Toubeau,
précisant notamment la datation par la palynologie, et les
différences entre la topographie actuelle et la topographie
lacustre à l'époque Sannoisienne.
Ces trois diffractogrammes ne sont pas évidents à
comparer entre eux, ni à ceux qu'on va trouver dans le
document d'expertise suivant. Puisqu'ils ne le précisent
pas dans les publications, il faut déterminer par le calcul
quel était le métal d'anticathode dans ces
générateurs de rayons X.
Au LCPC, M. Toubeau utilisait la raie K alpha du cobalt, de longueur
d'onde moyenne (c'est un doublet, en réalité)
1,790908 Ǻngströms. Preuve par la raie (1 0 -1 0) du quartz
à 24,3°, et la raie (1 0 -1 1) du quartz
à 31,1°, pour des équidistances de 4,26 et 3,34 Ǻ.
Au laboratoire de géologie appliquée de la
Sorbonne, Jean Nicolas utilisait la raie K alpha du cuivre, de longueur
d'onde moyenne 1,542476 Ǻngströms. Preuve par la raie (002) de
la kaolinite, d'équidistance 3,569 Ǻngströms,
présente à l'angle 12,4°.
La comparaison avec les quelques études que j'ai pu
réunir, notamment celles signées par M. Toubeau
et Le
Roux, du Laboratoire Central des Ponts et Chaussées, dont
deux au moins profitent directement de l'expérience de leur
coopération avec nous, et de l'étude de la
carrière de Saint-Jacut du Mené par Philippe
Toubeau, et que vous trouverez en annexe, est écrasante.
On relèvera les précautions méthodologiques
suivantes, dans les trois articles joints :
Relevé topographique et évaluation géologique de
la carrière,
identification géotechnique, avec mesures des limites
d'Atterberg (teneur en eau pour tels comportements plastiques
normalisés), tamisage à 80µm, optimum (en eau)
Proctor et densité obtenue par compactage Proctor
normalisé,
profil granulométrique, sédimentométrie,
évaluation par sédimentométrie de la fraction
inférieure à 2µm,
répartition du profil granulométrique entre sables,
limons et argiles, selon classification normalisée,
essai au bleu de méthylène pour évaluation de
l'aire de ces macro-anions que sont les micelles argileuses,
analyse thermopondérale (= "perte au feu", selon
température),
étude minéralogique, combinant analyse chimique, examens
microscopiques et à la microsonde, et diffractogrammes X,
synthèse minéralogique sommaire, centrée sur la
fraction fine, argileuse,
mesure de la réactivité des argiles, par réaction
à la soude caustique de concentration N, puis destruction
à l'acide nitrique des hydrates formés, et dosage de la
silice et de l'alumine ainsi mobilisées par la soude,
interprétation très différenciée selon
qu'ils ont constaté de l'argile kaolinique, ou une argile 2/1
(feuillet élémentaire de 10 Ǻ), qu'elle soit
d'équidistance stable comme une illite, ou gonflante
(montmorillonitoïdes), les hydrates néoformés ont
des propriétés fort contrastées,
recherche de composants nocifs, tels que les pyrites et les
matières organiques,
fabrication d'éprouvettes selon une procédure
normalisée,
prises périodiques de la résistance obtenue,
essais à l'immersion,
typologie des arènes convenables ou impropres selon leur
granulométrie, et l'abondance et la nature minéralogique
de la fraction argileuse,
conclure en recommandations utilisables par les praticiens.
Regardez-les bien, ces précautions méthodologiques, car
vous n'en retrouverez presque rien sous la plume ou la direction de M.
Laquerbe.
Possédé par son auto-affirmation qu'il
est la
science à lui tout seul,
Monsieur Laquerbe, non seulement était
obsédé
d'éliminer quiconque était d'un niveau
scientifique qui
put lui faire ombrage, mais de toute évidence n'a pas non plus
accepté de
collaborer avec d'autres scientifiques, dont il aurait reconnu et
estimé la compétence. Hé oui, s'il
reconnaissait
les autres, alors il n'aurait plus été la science à
lui tout seul...
Voilà pourquoi le tribunal ne trouvera dans le dossier de
cette
calamiteuse affaire d'Iran aucune étude
géologique de la
région, aucune étude faite par
un sédimentologue pour expertiser et
évaluer les
ressources du gisement pressenti, aucune étude ni
minéralogique, ni granulométrique, ni en
plasticité, ni en ions solubles, ni en matières
organiques, ni en sulfures ou aluns, ... Monsieur Laquerbe ne sait
même pas que ça existe. Il n'a jamais
daigné
apprendre ni les bases ni les méthodes du métier
d'expert
qu'il prétend posséder.
Ce qui n'a pas changé non plus, entre l'affaire Stargil avec
l'usine de Saint-Méen, et l'affaire [Iran], c'est le refus
total
de Monsieur Laquerbe d'être fournisseur de services
à ses
clients. Il se contente d'exercer une domination jalouse et infantile,
de mettre en scène son complexe de
supériorité, mais sans savoir ce qu'il
fait, ni rendre les services même
basiques à son client. Nous avons affaire à un
caractériel, et non pas à un expert ni technique
ni
scientifique.
Fait à Vaulx en Velin, le 26 novembre 2008.
Reconnais avoir
connaissance qu'une fausse attestation de ma part m'expose à des
sanctions
pénales, et qu'elle est établie dans le cadre d'un
litige. La grande majorité de mes archives de cette
époque ont été détruites par malveillance ;
je retrouve juste quelques portions de listings, glissés comme
signets dans des manuels et handbooks,
dont certains m'ont été restitués.
Pièces annexes :
André Le Roux, Philippe Toubeau, Nathalie Auxire, 1988. Mise en évidence de l'aptitude au
traitement des sols argileux. Bull. liaison Labo P. et Ch. 154 -
mars-avril 1988 - Réf. 3279.
André Le Roux, Philippe Toubeau, 1987. Importance des minéraux accessoires
dans la terre stabilisée. Bull. liaison Labo P. et Ch.
149 - mai-juin 1987 - Réf. 3214.
André Le Roux, Philippe Toubeau, 1987. Utilisation d'arènes granitiques
pour la fabrication de béton en terre. Bulletin de
l'association internationale de géologie de l'ingénieur.
N° 35, 1987.
André Le Roux, Philippe Toubeau, Assefa Tessema, 1987. Etude des possibilités de
fabrication de briques de terre crue à partir de sols
ethiopiens.
Bulletin de l'association internationale de géologie de
l'ingénieur. N° 36, 1987. Page 1 uniquement.
Traitement des sols à la chaux et (ou) au ciment. Note de
juillet 1990, issu du CETE centre-Ouest. dt658.pdf