Jacques Lavau
9 avenue Voltaire
69120 Vaulx en Velin
04 78 80 79 06
Email : jacques@caton-censeur.org

D.E.A. Mécanique des Solides Orsay
Ingénieur Génie Industriel Orsay
Marketing Industriel C.N.A.M.
Informatique Industrielle H.E.I.
Licence de Psychologie Lyon 2002



          Arbitre Pierre-Yves Gunter
            Cour Internationale d'Arbitrages
            112 avenue Kléber
            75016 PARIS
12 janvier 2009
Révision du 11 février 2009.

ATTESTATION - Expertise des documents
dans le contentieux [Iran]/CMA


Je soussigné Lavau, Jacques
Né le 14 janvier 1944 à Toulouse (Haute Garonne)
Résidant 9 avenue Voltaire, 69120 Vaulx en Velin, France.
Retraité, ancien ingénieur de recherches, ancien professeur de mathématiques et de sciences.

Sans aucun lien ni de parenté ni d'alliance avec les parties au procès, ni de subordination à leur égard, de collaboration, ni de communauté d'intérêt avec elles.

La présente attestation n'est pas manuscrite : je n'ai jamais récupéré toute l'innervation de mes mains depuis septembre 1960, et depuis trente-sept ans, je rédige directement  au clavier, machine à écrire puis ordinateurs, et non à la main. Mon écriture manuscrite n'est pas utilisable : moi-même suis souvent incapable de relire mes notes de cours. La présente attestation est accessible à l'adresse http://deonto-ethics.org/resources/corrige_expertise.html et je suis seul à avoir les clés du site, comme administrateur fondateur.

Atteste avoir assisté ou personnellement constaté les faits suivants :

Alerté par la famille [Iran], qui a trouvé sur le Net mon Mémoire de Licence de Psychologie, de juin 2002, "Un cas d'inculture d'entreprise, exploitable par un escroc : le cas Stargil, 1983 –1984 (en perspective dans la galerie des escrocs et imposteurs)", j'interviens à titre d'expert sur le dossier technique qui m'a été communiqué. J'atteste donc des nombreuses fautes professionnelles inadmissibles commises par les équipes d'ingénierie SBF, A6MI et CMA dirigées de fait par Michel Laquerbe. Je détaillerai d'abord les incompétences que M. Laquerbe prouve quand il fait semblant d'étudier une "argile", ici ce limon sableux des environs de Bu'hin, province de Qazvin (Iran), et ce long passage sollicitera la patience du tribunal. Enfin plus brièvement j'exposerai les carences de l'ingénierie, elle aussi responsable de lourdes fautes professionnelles.


La suite a prouvé que M. Laquerbe n'a jamais perçu l'adaptation spécifique de l'extrudeuse Händle.
Cette extrudeuse Händle était un modèle unique, spécifié par M. Gleizes pour ce mélange insuffisamment plastique, un mélange moitié schiste de Saint-Méen, moitié argile de Saint-Jacutn optimisé puis stocké à Saint-Méen par M. Gleizes (différent du dosage pratiqué auparavant par l'entreprise Rivière), floculé et raidi par environ 10% d'ajout de ciment. Partout ailleurs dans l'industrie, aucune autre extrudeuse industrielle n'a un gueulard aussi long, de convergence aussi douce, avec des raccordements plus progressifs avec les filières de sortie. Or pour l'affaire [Iran], M. Laquerbe a approuvé le choix de deux extrudeuses complètement inaptes à leur travail. Bien que dans son rédactionnel paru dans Industry Africa de septembre 1992, M. Laquerbe se vante de l'usine de Saint-Méen comme référence de son expérience industrielle triomphante, il n'a retenu aucun des enseignements de Saint-Méen.

En particulier, M. Laquerbe n'a jamais rien soupçonné des études minéralogiques menées par l'Institut de Géologie et de Minéralogie de Nancy, ni du complément d'étude géologique et minéralogique mené sur la carrière de Saint-Jacut du Mené par M. Philippe Toubeau, thésard au LCPC (Laboratoire Central des Ponts et Chaussées) sous la direction d'André Le Roux. Ce gisement d'argile lacustre avait été daté du Lutétien terminal, ou Sannoisien par les pollens, mais je n'ai plus la source de l'information fournie par M. Toubeau. Antérieurement, était paru en 1962, une étude de la couche d'argile verte de Saint-Jacut, par Jean Nicolas, dans le volume "Genèse et synthèse des argiles", actes du colloque CNRS du 3 au 6 juillet 1961. Nicolas avait souligné combien l'illite majoritaire dans la couche d'argile verte du gisement de Saint-Jacut, ressemble chimiquement à une glauconie, alors qu'elle n'est pas de genèse marine, mais continentale, lacustre ou marécageuse, avec matière organique réductrice et pyrites, avec un drainage subtil : présence de 2% de grains de quartz très fins. La kaolinite est présente, minoritaire, environ un tiers à un quart en masse.

Si l'on examine à présent le diffractogramme publié par Jean Nicolas, on y relèvera les faits suivants :



Je n'ai jamais pu mettre la main sur une étude minéralogique du schiste de Saint-Méen, réputé appartenir à la série des Phyllades de Saint-Lô. Il était clair et peu consistant, facile à broyer.


Possédé par son auto-affirmation qu'il est la science à lui tout seul, Monsieur Laquerbe, non seulement était obsédé d'éliminer quiconque était d'un niveau scientifique qui put lui faire ombrage, mais n'a non plus jamais accepté de collaborer avec d'autres scientifiques, dont il aurait reconnu et estimé la compétence. Hé oui, s'il reconnaissait les autres, alors il n'aurait plus été la science à lui tout seul... Voilà pourquoi le tribunal ne trouvera dans le dossier de cette calamiteuse affaire d'Iran aucune étude géologique de la région, aucune étude faite par un sédimentologue pour expertiser et évaluer les ressources du gisement pressenti, aucune étude ni minéralogique, ni granulométrique, ni en plasticité, ni en ions solubles, ni en matières organiques, ni en sulfures ou aluns, ... Monsieur Laquerbe ne sait même pas que ça existe. Il n'a jamais daigné apprendre ni les bases ni les méthodes du métier d'expert qu'il prétend posséder.

La comparaison avec les quelques études que j'ai pu réunir, notamment celles signées par M. Toubeau et Le Roux, et que j'ai joins en annexe, est écrasante.

Toujours le mépris de l'interaction avec les autres métiers : jamais à aucun moment M. Laquerbe n'a écrit de spécifications pour les matériaux de carrière à rechercher pour alimenter une usine. Le géologue ne peut prospecter qu'à partir de spécifications, il ne peut raffiner son diagnostic de terrain qu'à partir de spécifications et de normes : limites de plasticité comprises entre tant et tant, aire massique comprise entre tant et tant, granulométrie comprise entre tel profil et tel profil, proportion d'éléments inférieurs à 2 microns comprise entre tant et tant, chlorures inférieurs à tant, smectites inférieures à tant, sulfates inférieurs à tant, matières organiques de poids moléculaire inférieur à tant, inférieures à tant, pyrites inférieures à tant...
Rien, rien, rien...
C'est là une autre faute professionnelle très lourde de la part de Monsieur Laquerbe.

En comparaison, dès ma première année à CORDI, année 1974, j'ai été amené à définir des spécifications et une première classification des argiles rebutées comme sous-produit par notre fournisseur AGS. Entre deux métiers, entre deux entités juridiques distinctes, tout travail technique passe par des spécifications, des classifications et normes explicitement convenues de part et d'autre.

Ce qui n'a pas changé non plus, entre l'affaire Stargil avec l'usine de Saint-Méen, et l'affaire [Iran], c'est le refus total de Monsieur Laquerbe d'être fournisseur de services à ses clients. Il se contente d'exercer une domination jalouse et infantile, mais sans savoir ce qu'il fait, ni rendre les services même basiques à son client. Nous avons affaire à un caractériel, et non pas à un expert ni technique ni scientifique.


Mullite, écrivait Laquerbe... 

Un minéralogiste en simili.

A défaut de tout carottage, à défaut de la moindre étude ni géologique ni minéralogique, ni granulométrique, ni chimique, ni en plasticité, ni en ions solubles, ni en matières organiques, ni en sulfures ou aluns, à défaut de la moindre calcimétrie, ou de la moindre mesure d'aire massique, Monsieur Laquerbe a fourni à M. [Iran] deux diffractogrammes X, l'un référencé "poudres1", l'autre "terre jaune". Il ne précise ni les éventuels traitements préalables auxquels il a soumis son échantillon pour le rendre propre à étude diffractométrique, ou pour discriminer des argiles gonflantes, ni quelle anticathode était montée sur le diffractomètre, ni les équidistances trouvées, ni les indices de Miller des directions de plans détectées... M. Laquerbe s'est contenté de cocher quels minéraux il pensait y déceler.
Voici les deux pièces à conviction, d'abord le diffractogramme désigné comme "poudres1", qui ne correspond à aucun matériau autrement connu, d'abord horizontalement pour qu'on apprécie les affirmations manuscrites de M. Laquerbe, ensuite verticalement pour qu'on puisse discuter finement des raies prétendues, angle par angle :

Diffractogramme poudres1, manuscrit

Question : dans quelle argile au monde, dans quel sol naturel au monde, trouve-t-on de la chaux ? Certes une coulée basaltique très chaude sur du calcaire peut le décarbonater sur un ou deux décimètres pour quelques dizaines d'années, certes des remparts d'oppida celtes ont vu leurs troncs incendiés par les assaillants, et la blocaille calcaire a temporairement été décarbonatée en chaux vive... Mais en quelques dizaines années tout cela est recarbonaté en carbonate de calcium... La chaux est beaucoup trop basique pour subsister longtemps à l'air ni à l'eau. Il s'en forme dans nos bétons, par hydratation du klinker, mais elle est carbonatée en quelques dizaines d'années.
On cherche le sens de la phrase écrite par M. Laquerbe : "Forte teneur en chaux qui doit permettre de diminuer le dosage en ciment". Il semble que M. Laquerbe confonde chaux et carbonate de calcium.

Il affirme aussi que cet échantillon est kaolinique.
Sauf que pour parvenir à cette conclusion, il néglige deux pics aux grandes équidistances :
- un pic modeste et étalé, vers 5,0°,
- une épaule étalée vers  5,9°,
- un pic aigu, vers 6,4°, qu'il attribue à une montmorillonite.
Nos mesures sur la feuille et nos calculs nous ont prouvé que l'anticathode utilisée était en cuivre, avec une longueur d'onde moyenne pour le doublet de raies Kalpha du cuivre de 1,542476 Å.
Oui, l'épaule étalée vers 5,9° correspond à une équidistance d'environ 15,10  Å, ce qui peut correspondre à une argile gonflante hydratée avec deux couches d'eau, sans qu'on puisse préciser autrement, saponite, montmorillonite calcique, hectorite, stévensite...
Mais le pic pointu à 6,4° signe sans ambiguïté une chlorite, phyllosilicate magnésien plus ou moins ferrifère, d'équidistance 14  Å.
Et le petit pic à 5°, soit l'équidistance de 17,7  Å pourrait être attribué à un état d'hydratation d'une argile gonflante..
Ce qui fait qu'ensuite, les raies que M. Laquerbe croit pouvoir attribuer à de la kaolinite, à 24,9° et à 12,4° sont en réalité celles de cette chlorite - ou de ces chlorites, si le sédiment est brassé depuis des origines pétrographiquement différentes. On en a les preuves par les autres raies de chlorite à 31,5° environ (celle à 19° est plus nette sur le diffractogramme "terre jaune").
Voir en annexe les documents issus du Manuel de Sédimentologie,  par André Vatan.

Voici le schéma de structure des chlorites :

Schéma de structure chlorites

Et voici leur nomenclature selon les compositions chimiques, selon la substitution de fer au magnésium, principalement :

Nomenclature selon composition


Même diffractogramme de "poudres1", mais verticalement pour mieux occuper la feuille imprimée, et être plus lisible :

Diffractogremme C poudres1


Pour dresser un catalogue critique des raies présentes, nous devons les lister dans un tableur par angle et par intensité. L'échelle des ordonnées est quadratique :
Le nombre de coups est 6,25 x div² : le carré du nombre de divisions, multiplié par 6,25.
L'intérêt de ce genre d'échelle est que la barre d'incertitude due au bruit statistique de quantification des photons et de leur capture, est graphiquement constante du haut en bas de l'échelle des coordonnées. L'incertitude relative est donc bien plus grande aux petites intensités.

Commençons par déblayer ce qui n'est pas contesté :
Je ne conteste pas les raies du quartz, minéral ubiquiste, à 20,8°, à 26,7°, à 50,2°.
Je ne conteste pas les raies de la calcite, à 29,5° et 43,2°.
Je constate que la raie de la calcite à 23°, pourtant présente, n'a pas été vue par M. Laquerbe.

Je constate que la même raie à 28°, soit une équidistance de 3,19 Å attribuée par M. Laquerbe tantôt à de la kaolinite, tantôt à de la mullite, n'appartient au spectre d'aucun de ces deux minéraux.
En revanche elle peut signaler soit un ou plusieurs micas, soit un ou plusieurs feldspaths. L'équidistance est trop courte pour  appartenir à la structure du rutile TiO2.

Diffractogramme référencé à "terre jaune" :

Diffractogramme terre jaune

Là, nouvelle difficulté : la figure est encore plus déformée à la reproduction. Les hors-équerre sont encore plus accusés, et il n'y a même pas de parallélisme entre les deux traits d'ordonnées. L'échelle des angles n'est pas la même en haut et en bas. Dans ces condtions, l'étalonnage des raies est fort compromis.

Là encore, M. Laquerbe prétend y détecter de la mullite, aluminosilicate métamorphique, aux angles 28°, 9,2° et 8,8°.

description minéralogique mullite

Voyons donc les trois équidistances principales de la mullite :
Adresse de référence : http://webmineral.com/X-Ray.shtml#1.6332
3.39(1)    3.428(0.95)    2.206(0.6)     Formule : Al(4+2x)Si(2-2x)O(10-x) where x =0.17 to 0.59
Traduction en angles pour une anticathode de cuivre :
26,3°, 26°, et 40,9°.
Or de toute évidence, il n'y a aucune raie à 26°, aucune raie à 40,9°, et une éventuelle raie à 26,3° est masquée par la raie principale du quartz à 26,7°.
Sur les deux diffractogrammes, on lit une petite raie à 40,5°. Elle est identifée comme "Q+K" par M. Laquerbe sur le premier diffractogramme, et omise sur le second. Or si l'on examine le spectre de raies publié par G. W. Brindley et S. Ali en 1961, complété par la feuille de calcul chlorite.ods disponible en ligne sur mon site à l'adresse deonto-ethics.org/resources/chlorite.ods on trouve les raies des plans (2 2 -2) de la chlorite à 40,2°  et (2 2 1) à 40,7°. Valeurs susceptibles de varier selon les substitutions atomiques. Valeurs très proches aussi des raies signalées pour les plans (1 3 3) et (2 0 -4) à 40°
Conclusion locale pour la raie à 40,5° : peu probable pour de la mullite, plus probable pour une chlorite..

Prélevons les trois raies principales des minéraux les plus vraisemblables, ou les plus prétendus, dans ces deux échantillons.
3.035(1)                  2.095(0.18)                2.285(0.18)                Calcite CaCO3
7.63(1)                   4.28(1)                    3.07(0.8)                  Gypsum CaSO4·2(H2O)
7.17(1)                   1.49(0.9)                  3.58(0.8)                  Kaolinite Al2Si2O5(OH)4
7.16(1)                   4.77(0.7)                  3.58(0.6)                  Clinochlore (Mg,Fe++)5Al(Si3Al)O10(OH)8
4.18(1)                   2.69(0.3)                  2.452(0.25)                Goethite Fe+++O(OH)
10.1(1)                   2.59(1)                    4.53(0.8)                  Glauconite (K,Na)(Fe+++,Al,Mg)2(Si,Al)4O10(OH)2
4.43(1)                   2.56(0.85)                 3.66(0.4)                  Illite (K,H3O)(Al,Mg,Fe)2(Si,Al)4O10[(OH)2,(H2O)]
1.53(1)                   4.58(1)                    15.8(0.8)                  Hectorite Na0,3(Mg,Li)3Si4O10(OH)2
2.883(1)                  1.785(0.6)                 2.191(0.5)                 Dolomite CaMg(CO3)2
3.176(1)                  3.211(0.3)                 3.752(0.3)                 Albite NaAlSi3O8
3.2(1)                    3.18(0.75)                 4.04(0.6)                  Anorthite CaAl2Si2O8
3.18(1)                   4.02(0.9)                  3.8(0.8)                   Orthoclase KAlSi3O8
15.5(1)                   4.53(0.35)                 1.518(0.15)                Stevensite (Ca0.5,Na)0.33(Mg,Fe++)3Si4O10(OH)2·n(H2O)
3.32(1)                   9.95(0.95)                 2.57(0.55)                 Muscovite KAl2(Si3Al)O10(OH,F)2
3.37(1)                   10.1(1)                    2.66(0.8)                  Biotite  K(Mg,Fe++)3[AlSi3O10(OH,F)2
3.342(1)                  4.257(0.22)                1.8179(0.14)               Quartz SiO2
3.245(1)                  1.687(0.5)                 2.489(0.41)                Rutile TiO2
1.6332(1)                 2.709(0.85)                2.423(0.65)                Pyrite FeS2

Et réorganisons-les, triés par angle croissant :

Extrait du catalogue d'équidistances des minéraux.

K alpha cuivre
Source : http://webmineral.com/X-Ray.shtml

1,544390
Cette source donne les trois premières raies par ordre d'intensité.

1,540562



1,542476




Minéral équidistance Intensité angle
Hectorite Na0,3(Mg,Li)3Si4O10(OH)2 15,80 8,00 5,6
Stevensite (Ca0.5,Na)0.33(Mg,Fe++)3Si4O10(OH)2·n(H2O) 15,50 10,00 5,7
Glauconite (K,Na)(Fe+++,Al,Mg)2(Si,Al)4O10(OH)2 10,10 10,00 8,8
Biotite K(Mg,Fe++)3[AlSi3O10(OH,F)2 10,10 10,00 8,8
Muscovite KAl2(Si3Al)O10(OH,F)2 9,95 9,50 8,9
Gypse CaSO4·2(H2O) 7,63 10,00 11,6
Kaolinite Al2Si2O5(OH)4 7,17 10,00 12,3
Clinochlore (Mg,Fe++)5Al(Si3Al)O10(OH)8 7,16 10,00 12,4
Clinochlore (Mg,Fe++)5Al(Si3Al)O10(OH)8 4,77 7,00 18,6
Hectorite Na0,3(Mg,Li)3Si4O10(OH)2 4,58 10,00 19,4
Glauconite (K,Na)(Fe+++,Al,Mg)2(Si,Al)4O10(OH)2 4,53 8,00 19,6
Stevensite (Ca0.5,Na)0.33(Mg,Fe++)3Si4O10(OH)2·n(H2O) 4,53 3,50 19,6
Illite (K,H3O)(Al,Mg,Fe)2(Si,Al)4O10[(OH)2,(H2O)] 4,43 10,00 20,1
Gypse CaSO4·2(H2O) 4,28 10,00 20,8
Quartz SiO2 4,26 2,20 20,9
Goethite Fe+++O(OH) 4,18 10,00 21,3
Anorthite CaAl2Si2O8 4,04 6,00 22,0
Orthoclase KAlSi3O8 4,02 9,00 22,1
Orthoclase KAlSi3O8 3,80 8,00 23,4
Albite NaAlSi3O8 3,75 3,00 23,7
Goethite Fe+++O(OH) 3,69 3,00 24,1
Illite (K,H3O)(Al,Mg,Fe)2(Si,Al)4O10[(OH)2,(H2O)] 3,66 4,00 24,3
Kaolinite Al2Si2O5(OH)4 3,58 8,00 24,9
Clinochlore (Mg,Fe++)5Al(Si3Al)O10(OH)8 3,58 6,00 24,9
Mullite 3,43 9,50 26,0
Mullite 3,39 10,00 26,3
Biotite K(Mg,Fe++)3[AlSi3O10(OH,F)2 3,37 10,00 26,5
Quartz SiO2 3,34 10,00 26,7
Muscovite KAl2(Si3Al)O10(OH,F)2 3,32 10,00 26,9
Rutile TiO2 3,24 10,00 27,5
Albite NaAlSi3O8 3,21 3,00 27,8
Anorthite CaAl2Si2O8 3,20 10,00 27,9
Anorthite CaAl2Si2O8 3,18 7,50 28,1
Orthoclase KAlSi3O8 3,18 10,00 28,1
Albite NaAlSi3O8 3,18 10,00 28,1
Gypse CaSO4·2(H2O) 3,07 8,00 29,1
Calcite CaCO3 3,04 10,00 29,4
Dolomite CaMg(CO3)2 2,88 10,00 31,0
Pyrite FeS2 2,71 8,50 33,1
Biotite K(Mg,Fe++)3[AlSi3O10(OH,F)2 2,66 8,00 33,7
Glauconite (K,Na)(Fe+++,Al,Mg)2(Si,Al)4O10(OH)2 2,59 10,00 34,6
Muscovite KAl2(Si3Al)O10(OH,F)2 2,57 5,50 34,9
Illite (K,H3O)(Al,Mg,Fe)2(Si,Al)4O10[(OH)2,(H2O)] 2,56 8,50 35,1
Rutile TiO2 2,49 4,00 36,1
Goethite Fe+++O(OH) 2,45 2,50 36,7
Pyrite FeS2 2,42 6,50 37,1
Calcite CaCO3 2,29 1,80 39,5
Mullite 2,21 6,00 40,9
Dolomite CaMg(CO3)2 2,19 5,00 41,2
Calcite CaCO3 2,10 1,80 43,2
Quartz SiO2 1,82 1,40 50,2
Dolomite CaMg(CO3)2 1,78 6,00 51,3
Rutile TiO2 1,69 5,00 54,4
Pyrite FeS2 1,63 10,00 56,4
Stevensite (Ca0.5,Na)0.33(Mg,Fe++)3Si4O10(OH)2·n(H2O) 1,52 1,50 61,1
Hectorite Na0,3(Mg,Li)3Si4O10(OH)2 1,51 10,00 61,4
Kaolinite Al2Si2O5(OH)4 1,49 9,00 62,3
   
Seconde conclusion quand aux raies prétendues par M. Laquerbe être de la mullite : celle à 8,8° provient clairement d'une argile micacée telle que illite ou glauconie, voire d'un mica tel que la muscovite.
La raie à 9,2° demeurant encore inexpliquée.

Ce petit catalogue omet hélas une raie très caractéristique à 6,4°, qui correspond aux 14,3 Å d'équidistance basale des chlorites. Or cette raie est bien présente, mais M. Laquerbe ne l'a pas vue.
Or regardez  bien les raies à 12,4°, à 24,9° où M. Laquerbe croyait déceler de la kaolinite : à chaque fois on trouve là une raie d'une chlorite.
Or autant des chlorites sont vraisemblables dans cette plaine sédimentaire au SE de Takestan, autant une kaolinite y est fortement improbable. Ce sont des profils bien trop mal drainés, à pH trop peu acide.

Nous avons besoin de spectres plus complets pour plusieurs minéraux. Ceux de minéraux plus spécifiquement argileux seront ici recopiés du Caillère et Hénin, Minéralogie des argiles, éd. Masson, de 1963.

Les équidistances du quartz en premier. Attention, les équidistances sont dans l'ancienne unité kX. Multiplier par 1,0021 environ pour avoir les valeurs en  Ǻngströms :

Equidistances du quartz

Les équidistances de la kaolinite en second :


Equidistances kaolinite

Kaolinite, suite

La mauvaise nouvelle en lisant ce tableau, et en le comparant avec notre outil de prévision et calcul de raies à partir de la maille cristalline, et du tenseur métrique réciproque, est qu'il faut au bas mot répertorier 240 triplets d'indices de plans, indices de Miller. Nous sommes arrêtés vers 286 triplets.

Les équidistances de la chlorite la plus typique, la plus idéale :

Chlorite idéale

En un sens, la nouvelle est encore plus mauvaise pour le calculateur, puisqu'il doit faire face là à un lot de 400 triplets d'indices. 286 réalisés à ce jour.
Autre nouvelle d'un autre ordre : dans ces travaux datant de 1961, les auteurs ne disposaient pas, loin s'en faut, de la facilité de calcul qui est sur nos ordinateurs quarante-sept ans plus tard. Ils calculaient avec des tables de logarithmes. Autant on peut leur faire confiance pour la partie expérimentale, la mesure des équidistances, autant quand nous constatons une divergence dans l'attribution d'une raie d'indice élevé à tels triplet d'indices de Miller, notre calcul actuel avec l'outil tensoriel et des coprocesseurs arithmétiques à 15 décimales, semble plus fiable que celui des pionniers à qui nous devons pourtant tout.

Réflexions de l'illite, qui semble bien présente dans ces échantillons, quoique fort minoritaire :

Equidistances d'illites

Enfin la goethite, qui doit bien exister vu la couleur jaune du sédiment prélevé vers Bo'in, semble-t-il à proximité du village de Khanabad.

réflexions de la goethite

La confrontation avec les spectres démontre que la quantité de goethite est très faible, quasiment indécelable.

Une remarque qualitative : ces diffractogrammes montent des pics fins, donc des minéraux bien cristallisés, aux plans réticulaires étendus sans défauts majeurs. Par comparaison, s'il existe sur le site iranien des argiles d'altération poussée, comme des illites, et des smectites, alors elles sont largement minoritaires devant des minéraux détritiques, dont la granulométrie est celle de sables et de limons.
Il nous manque donc des spectres plus complets, au delà des trois raies les plus fortes, pour des minéraux très vraisemblables, mais non argileux : quartz, calcite, au moins deux micas tels que la muscovite et une biotite, au moins un feldspath, l'anorthite pour fixer les idées. Les résultats sont très encombrants et se trouvent en ligne et en annexe.

D'abord le principe, comment obtenir toutes relations métriques dans un cristal à partir du tenseur métrique, construit sur les vecteurs de base du réseau.
J'avais exposé la même chose sur mon site personnel, à  http://lavaujac.club.fr/syntaxe3.pdf  mais là, il s'agit de l'ouvrage russe Fondements de la physique des cristaux, éditions Mir, par Sirotine et Chaskolaskaïa.

Symétries dans les réseaux cristallins


Puis les coordonnées du tenseur métrique réciproque, indispensable pour calculer les équidistances de plans à partir de leurs indices de Miller :

Métrique d'un réseau de Bravais

Tenseurs métriques des réseaux de Bravais simples

Tenseurs métriques des réseaux de Bravais simples


Tenseurs métriques des réseaux de Bravais simples.

Sur ces bases, nous pouvons établir plusieurs feuilles de calcul pour tableurs, prédisant toutes les raies possibles d'un cristal, à partir des paramètres de maille publiées dans des manuels de minéralogie et autres publications spécialisées.
Inconvénient : présence inévitable de faux positifs, dès que la maille décrite contient plus d'une formule par maille. Cela fait partie des exercices de base en métallurgie, que de prédire quelles raies prédites en cubique simple, sont toujours effacées dans les diffractogrammes des réseaux cubiques réels, respectivement cubique centré, cubique à faces centrées, et cubique diamant. Nous n'avons pas ici fait ces calculs de suppression de raies interdites, et acceptons ces faux positifs.
Serait bien plus embarrassante la présence de faux négatifs : raies observées expérimentalement, mais non prédites par nos feuilles de calculs. Un cas nous a ainsi embarrassé plusieurs semaines : une raie du diaspore publiée dans le Caillère et Hénin, à 3,516 Å, non prédite, ni annoncée non plus sur le site du BRGM. En fait, c'était un fantôme de papier, dû à une ancienne erreur de recopie de la raie à 3,216 Å, et qui avait échappé aux corrections d'auteur...
Pas de faux négatif en définitive, le site du BRGM faisant foi : http://webmineral.brgm.fr:8003/mineraux/Main.html .
Adresses de ces feuilles de calcul :
http://deonto-ethics.org/resources/chlorite.xls (format commun à Excel et à Open Office Calc)
http://deonto-ethics.org/resources/chlorite.ods (format de Open Office Calc)
http://deonto-ethics.org/resources/calcite.ods
http://deonto-ethics.org/resources/kaolinite.ods
http://deonto-ethics.org/resources/mullite.ods
http://deonto-ethics.org/resources/quartz2.ods


A présent, examinons raie par raie les affirmations de M. Laquerbe, concernant l'échantillon "poudres 1".
Les intensités ont été calculées depuis la hauteur du pic en mm, par la formule I =   0,03144 h².
Raies répertoriées par Laquerbe




K alpha






Cuivre
Poudres1




1,544390
Nom Angle hauteur Intensité Equidistance
1,540562
Laquerbe
mm calculée Angströms
1,542476
omise 5 46 67 17,681

omise 5,9 45 64 14,986
Montmorillonitoïde
M 6,4 48 72 13,816 Faux Chlorite
omise 8,8 37,5 44 10,053
Mica (ou argile micacée)
Mu+I 9,2 44 61 9,617 Faux

omise 10,6 20,5 13 8,349

K 11,6 45 64 7,632 Faux gypse
K 12,6 37 43 7,028 Faux Kaolinite ou chlorite
omise 13,7 20 13 6,466

omise 13,9 24,3 19 6,374

omise 17,6 19 11 5,041

Chaux 17,9 26 21 4,957 Délirant
omise 19 24,8 19 4,673

K+M+Mu 19,8 47,5 71 4,486 Faux
Illite
Q 20,9 67 141 4,252 Faux

omise 22,1 28 25 4,024

K 23,2 43 58 3,836 Faux calcite
K 23,7 39 48 3,756 ? + autre minéral
Mu+I 24,3 38,9 48 3,664 Faux

omise 25,3 35 39 3,522

K 25,8 35,6 40 3,455 Faux
Q 26,7 134 565 3,340

K 28 67 141 3,188 Faux Feldspath ou mica
Calc 29,5 121,5 464 3,029
Calcite
I 30,8 38,5 47 2,904 Faux

I+Mu+K 32,1 45,3 65 2,790 Faux
Aucun des trois !
omise 33,3 37 43 2,692

K+Calc+I 36,2 58 106 2,482 Faux Rutile ou goethite
Q+Mu 36,7 45,8 66 2,450 Faux
Quartz, mais pas de mullite.
K 37,7 32 32 2,387 ?
 Ou chlorite...
Q+ K+Calc 39,7 66,5 139 2,271 ?
Chlorite, calcite, kaolinite
Q+K 40,4 33,5 35 2,234
Quartz
omise 41,2 29 26 2,192
calcite possible
Q 42,7 44 61 2,118 Faux

K+Calc 43,3 61,2 118 2,090 Faux
Q+K 45,8 33 34 1,982
Quartz
K 47,3 34,5 37 1,923
Mais pas à cette intensité...
K+Calc 47,5 53 88 1,915 Faux
Calcite, mais pas de kaolinite
K+Calc 48,6 55,8 98 1,874 Faux
Pas de la kaolinite
Q+K 50,2 47 69 1,818 Faux

K+Calc 50,7 32,3 33 1,801 Faux

K 51,3 25 20 1,782 Faux

omise 52,7 23,3 17 1,738

K 54 31,4 31 1,699
Kaolinite ou chlorite
Q+K 54,8 34,5 37 1,676 Faux

K 56,8 30 28 1,622 Faux

K 57,6 38,5 47 1,601
(133) kaolinite possible






(137) chlorite

D'où il ressort que les indications erronées sont beaucoup plus nombreuses que les indications exactes. Or c'est la feuille où les annotations manuscrites de M. Laquerbe sont les plus abondantes, elle est signée, et revêtue du tampon officiel INSA. C'est une pièce à conviction accablante.


Et pour l'échantillon désigné comme "Terre jaune"  ( Les intensités ont été calculées depuis la hauteur du pic en mm, par la formule I =   0,266667 h²) :

Raies répertoriées par Laquerbe




K alpha






Cuivre
Terre Jaune




1,544390
Nom Angle

Equidistance
1,540562
Laquerbe
hauteur mm
Angströms
1,542476



Intensité


omise 5 25,8 47 17,681

omise 6,4 26 48 13,816
Chlorite
Mu 8,8 29 60 10,053 Faux Mica (ou argile micacée)
Mu 9,2 30,6 67 9,617 Faux
omise 10,6 20 28 8,349

K 12,4 21,5 33 7,141

K 12,6 22,5 36 7,028 Faux
omise 13,2 15 16 6,710

omise 13,7 17,7 22 6,466

omise 14,1 16 18 6,284

omise 17,6 18 23 5,041

omise 18,3 18,4 24 4,850

omise 19,4 25,3 46 4,577

Q 20,8 67 319 4,272

omise 22,1 23,7 40 4,024

omise 23 22 34 3,868
calcite
omise 23,7 22 34 3,756

omise 24,3 22,7 37 3,664

omise 25,3 23,7 40 3,522

omise 25,8 21 31 3,455

Q 26,7 153 1665 3,340

Mu 28 68,5 334 3,188 Faux Feldspath ou mica
C 29,4 22,5 36 3,039
Calcite
omise 31 23,5 39 2,886

omise 31,2 24,8 44 2,868

omise 32,1 20 28 2,790

omise 33,3 20 28 2,692

omise 33,8 18,4 24 2,653

omise  34,5 22 34 2,601
omise     35 23 38 2,565
omise     36 20 28 2,496
omise 36,4 57 231 2,469
Rutile ou goethite
C 39,5 36 92 2,282
Quartz (+calcite)
omise 40,3 31,7 71 2,239

omise 41,3 21 31 2,187
calcite possible
Q 42,7 44 138 2,118
Quartz
Q 46 29,7 63 1,974
Quartz
omise 47,1 17,5 22 1,930

omise 47,5 20 28 1,915
calcite
K 48,2 21 31 1,889
Kaolinite ou chlorite
Q 50,2 57,5 235 1,818
Quartz
omise 50,7 26 48 1,801

omise 51,2 16,3 19 1,785

omise 54 18,8 25 1,699

Ru 54,9 32 73 1,673
Rutile possible
omise 55,3 20,5 30 1,662

omise 56 18 23 1,643

omise 58 25 44 1,591
Chlorite possible
omise 58,9 18,3 24 1,569


La précision est discutable, en raison des erreurs géométriques cumulées par les photocopies successives : le diagramme est hors-équerre. Il faudrait ne travailler que sur la bande originale, que nous n'avons pas. 

Oui, certaines raies prédites par notre outil de prédiction à partir du tenseur métrique de la mullite pourraient être parmi les raies secondaires omises par M. Laquerbe sur ces deux diffractogrammes, par exemple la (2 0 0) à 3,780 Å et la (1 2 0) à 3,431 Å. Mais aucune des trois raies de grande intensité de la mullite ne figure sur le diffractogramme, tandis que notre outil est sujet à des faux positifs, inévitables dès que la maille est multiple. Nous persistons donc à nier la présence significative de mullite dans les deux échantillons.
J'ai trouvé stérile de poursuivre une détection d'autres minéraux à partir des raies secondaires lues sur ce diffractogramme, vu son imprécision en l'état : trop hasardeux pour le temps à y consacrer. 

Il appert donc que M. Laquerbe fait des affirmations minéralogiques assez au hasard, en fonction d'idées préconçues bien peu réalistes, bien mal renseignées.
Oui, il a raison de voir du quartz et de la calcite. Dans tous les cas, vu la finesse des raies, bien peu d'argiles, mais des minéraux en grains de taille supérieure à 10 micromètres, voire à 100 µm. Un matérieu limoneux, et non argileux.
Il voit de la kaolinite là où manifestement il n'y en a pas. En revanche il y a au moins une chlorite, minéral magnésien. D'où la confusion sur les équidistances. Jamais aucune chlorite n'a été qualifiée pour une réaction avec la chaux ni le ciment.
Il oublie de voir les micas, or il y en a. Il y a vraisemblablement aussi au moins un feldspath, qui a pu résister à l'altération vu le faible drainage et la pluviométie réduite.
Dans un des échantillons, le rutile TiO2 annoncé est possible, mais non certain. La mullite annoncée est en pratique impossible. Il est du reste peu probable qu'il y ait en amont, dans le bassin versant, sauf bizarrerie métamorphique de haute température et basse pression en bordure de chemin de lave.
Il n'est pas faux qu'il y ait de petites quantités d'une argile montmorillonitoïde, gonflante. Indice : une discrète ébauche de raie à l'équidistance approximative de 15 Angströms.
Stade intermédiaire de conversion des micas par hydrolyse, une argile du groupe illite, voire de la glauconie, demeure possible, en petites quantités.
Pour une de ses raies, le gypse n'est pas impossible, mais là il serait préférable de faire une analyse chimique de l'eau de lessivage de ce sol.
Il faut y penser, en raison de présence de filons hydrothermaux avec acide sulfurique, d'origine volcanique, signalés dans le répertoire des mines de la région, situées en montagne, d'autre part en raison de la présence d'une zone à sol salin, un Solontchak orthique, une quinzaine de kilomètres en aval vers l'Est, signalé par la carte des sols FAO-UNESCO.
Par plusieurs raies, de petites quantités de dolomite et de goethite sont probables aussi.

Après cette analyse détaillée et fastidieuse, nous confirmons notre première impression, d'un bluff éhonté de la part de M. Laquerbe, qui ne s'est pas donné la peine d'apprendre les bases du métier dont il se prétend expert.

Pièces jointes, transcrites depuis les feuilles de calcul, portant toutes les équidistances du cristal, et les angles correpondants en diffraction X, pour la raie K.alpha du cuivre, puisque l'anticathode utilisée pour ces diffractogrammes était en cuivre :
chlorite.html
quartz2.html
kaolinite.html
calcite2.html
mullite.html.
Toutes sont toujours accessibles au répertoire http://deonto-ethics.org/resources/.


Dans ces conditions, on voit mal sur quelles bases accepter comme authentiquement CSTB,

ni même comme authentiquement réalisés, les comptes-rendus d'essais empiriques, portant un entête CSTB, mais pas de tampon CSTB, et juste la signature de M. Laquerbe. Portant de plus l'indication d'interdiction de demander une confirmation d'authenticité au CSTB : "confidentiel"...
On ne constate aucune limite au bluff ni à la fraude pratiqués par M. Laquerbe.
Or ces prétendus comptes-rendus d'essais, et ces deux diffractogrammes bourrés de désinvoltures et d'erreurs, sont les seules pièces existantes, tentant de démontrer que M. Laquerbe aurait exercé une quelconque activité d'expert scientifique pour le compte de son client.
La totalité des autres tâches indispensables, brillent par leur absence.

Incompétences côté ingénierie :

Il n'est pas acceptable que CMA n'ait pas commencé par réclamer une étude de terrain par un géologue sédimentologiste, pour savoir les caractéristiques du gisement. Notamment pour savoir sa plasticité, afin de choisir une extrudeuse et des filières à la hauteur des besoins. Bien qu'il se vante dans la presse d'avoir une usine près de Rennes qui fonctionne, M. Laquerbe n'a retenu aucun des enseignements de Saint-Méen le Grand. Ni le long gueulard à convergence douce réalisé par Händle, ni le soin apporté aux filières et noyaux de filières, pour un matériau raidi par le ciment.
L'usine d'Iran n'est pas démarrable avec ce matériel et cette carrière simultanément.

Il n'y a pas eu d'essais de qualification du procédé de mélange. D'où la surprise de M. Gleizes d'avoir un mélange presque impossible sur une aussi faible longueur, en un temps de processus aussi court.
Il n'est pas acceptable que CMA n'ait pas exigé de M. Laquerbe qu'il fournisse des spécifications précises et qualifiées, quant au type de matériau que l'exploitant devra trouver.

Je suis déjà allé visiter à Köbenhavn l'entreprise Latorex, filiale commune de Drostholm (presses) et de FL.Smidth (ciment). Pour des matériaux peu plastiques comme beaucoup de latérites africaines, raidies de surcroît par l'adjuvant chaux, ils n'envisageaient pas l'extrusion, mais des presses à double effet, afin de minimiser les inconvénients des frictions sur les parois, et éviter la formation de voûtes, en poudre semi-sèche. On peut craindre que vu la très faible plasticité du matériau dans le gisement acheté par [Iran] sous direction par M. Laquerbe, le pressage en poudre semi-sèche, façon Latorex, soit l'unique solution accessible. Et encore, l'achat d'un complément de matériaux à l'extérieur, pour atteindre la cohésion des éléments pressés, ne peut encore être exclu. Latorex fabriquait de gros parpaings creux, et la productivité d'une extrudeuse est largement supérieure à celle d'une presse. En revanche, les blocs Latorex ont directement la bonne humidité pour durcissement en étuve, sans séchage préalable.

Se présentant comme spécialistes de l'extrusion, CMA, A6MI et M. Laquerbe n'en maîtrisent pas les conditions aux limites. Nous n'avons encore aucune donnée chiffrée sur la plasticité de ce qu'on trouve dans la carrière achetée par [Iran].

La planification de démarrage était insuffisante par plusieurs points, y compris l'imprévoyance d'interprète farsi-français ou farsi-anglais.


Fait à Vaulx en Velin, le 12 janvier 2009.
Corrections apportées aux deux tableaux de dépouillement de diffractogrammes, et aux conclusions, fin le 11 février 2009.



Jacques Lavau

Documents utilisés :

Simone Caillère, Stéphane Hénin. Minéralogie des argiles. Masson 1963.

CNRS. Genèse et synthèse des argiles. CNRS 1961.. 

André Vatan. Sédimentologie. Editions Technip 1967.

Deer, Howie, Zussmann. An Introduction to the Rock Forming Minerals.  Longman 1977, london.

Sirotine, Chaskolaskaïa. Fondements de la physique des cristaux. Mir 1979 ; 1984 pour la traduction française ; Moscou.

http://webmineral.com/X-Ray.shtml

http://webmineral.brgm.fr:8003/mineraux/Main.html .

http://lavaujac.club.fr/syntaxe3.pdf