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Auteur Sujet: Falsifications de l'histoire des sciences, pour abuser les gogos :  (Lu 4027 fois)

Jacques

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Alain .... a écrit :

> A toutes fins utiles voir http://www.staune.fr/
>
> Il y a en particulier une affirmation que je soumets à vos jugements :
> La voici résumée : les lois de Newton sont un cas particulier des lois d'Einstein sur la relativité, les lois d'Einstein sont un cas particulier de la mécanique quantique.
>

Reprenons.
Que la gravité newtonienne soit le cas-limite de la Relativité générale, aucun problème, cela faisait simplement partie du cahier des charges, avant même le début du travail, vers 1907 ou 1908.

Amphigouri ambigu avec "les lois d'Einstein". Lesquelles au juste ?
Les coefficients d'Einstein pour l'absorption et la réémission de lumière ? Ou une escroquerie intellectuelle à base de coq-à-l'âne ?
Juste du "name-dropping" pour esbrouffer les gogos ?

Voilà pourquoi on ne discute même pas du prétendu "fond" de la pensée de Staune. On regarde d'abord si ce gars est sérieux, ou est un vendeur de daube. Dans le genre, Pierre Theillard de Chardin avait fait assez fort, et s'était conquis un public fanatique, avec son coup fumant de la "noosphère". Désormais, il y a eu anaphyllaxie : ce genre de daube, nous sommes quelques-uns à le rejeter loin dès que nous la reconnaissons, elle nous donne de l'urticaire...

Même si des amis très chers, mais cathos, faisaient le plus grand cas des prophéties de Theillard... Les amis les plus chers peuvent être fort faillibles.

Toi qui viens de l'industrie, tu as été accoutumé à des épreuves de réalité fort pragmatiques, du genre "Et avez-vous diminué tel coût de fabrication, ou tel coût de contrôle, ou tels taux de loupés ? De combien ?" Ou "De combien avez-vous diminué le temps de bouclage d'un projet ?". Demande-toi où sont les épreuves de réalité, dans le bluff de Jean Staune.

--

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Alain ..... a écrit :

> Pour revenir au fond, j'ai cru comprendre qu'il n'est pas correct de dire que la RG est une approximation de la MQ.
>
> C'est bien ça?


Ce serait bien plus que "pas correct", mais la preuve définitive qu'on a affaire à un imposteur, qui profite de votre inexpérience. J'espère pour lui qu'il n'est pas allé aussi loin dans le bluff.

La RG n'a de domaine de validité que macroscopique, assez macro pour être très loin de la limite atomique, quand des variétés différentiables sont de bonnes approximations de la matière. Variétés à bords, si l'on traite de matière condensée subcritique.

La MQ classique (= qu'on enseigne en classe) fait l'approximation que la célérité de la lumière est infinie, et que le temps est un universel partagé, le temps newtonien, ou "temps de Dieu"...
Son domaine de validité (approximative) n'a qu'une intersection vide avec le domaine de validité de la RR et de la RG.

--
La science se distingue des autres modes de transmission des connaissances, par une croyance de base : nous croyons que les experts sont faillibles, que les connaissances transmises peuvent contenir toutes sortes de fables et d’erreurs, et qu’il faut prendre la peine de vérifier, par des expériences

Jacques

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Re : Falsifications de l'histoire des sciences, pour abuser les gogos :
« Réponse #1 le: novembre 03, 2007, 04:11:28 »
Alain .... a écrit :

Citer
>> Alain ...... a écrit :
>>
>>> A toutes fins utiles voir http://www.staune.fr/


>> Demande-toi où sont les épreuves de réalité, dans le bluff de Jean Staune.
>
>
> J'ai probablement fait une erreur en n'intitulant pas mon fil par le sujet que je voulais traiter au lieu de l'intitulé par le nom de l'inspirateur de la question mais je ne savais pas que ce type inspirait autant de crispation chez les scientifiques.
>
> Je comprends maintenant mieux vos réactions.
>
> J'ai toujours essayé de me faire une opinion par moi-même sur les gens que je ne connais pas mais je suis évidemment à l'écoute du jugement des autres et j'essaierai donc de décoder le bluff comme tu dis de Jean Staune avec le plus de perspicacité possible.

Revenons au désespoir palpable d'Alain, devant ces descentes en flammes de son auteur qu'il croyait rassurant, par quelques scientifiques du groupe. Reprenons un des articles de l'imposteur :
http://www.staune.fr/Science-et-sens-Rencontre-entre.html

Il y enfile les entourloupes, et je m'arrêterai avant la fin :
On aurait trouvé trace d'un culte de l'ours à la grotte de Chauvet, bien avant le néolithique, avant les inventions des autres dieux.
DONC, selon Staune, les esprits invisibles mènent le monde. La preuve, selon Staune, c'est que les "grottesques" de Chauvet y croyaient...
DONC les dieux existent, et gouvernent le monde !
Le culte prouve les dieux et leurs "pouvoirs" !

On peut décortiquer le mastic suivant, mais évidemment, le travail débordera notre spécialité physique, d'où le suivi en psychologie :
"Il y a une incomplétude radicale de ce monde : sans l’intervention des Esprits, des dieux ou de Dieu il n’y a pas d’explication cohérente du Monde qui tienne. Pour l’expliquer il est donc nécessaire de faire appel à un autre niveau de réalité dont on ne sait presque rien ... sauf qu’il doit forcément exister. Et s’il y a un autre niveau de réalité, une
autre façon d’exister que celle que nous éprouvons tous les jours, il est logique de penser que nous rejoignons ce niveau après notre mort.
"

L'expression essentielle est : "une incomplétude radicale". Là Staune utilise une technique classique en hypnose : endormir ta rationalité consciente, en l'étourdissant sous un flux de paroles tellement compliquées et dépourvues de sens, que tu t'épuises en vain à tâcher de tout suivre avec bienveillance. Pendant ce temps-là, à ton insu, il manipule ton inconscient à coup d'images fortes : ton incomplétude de bébé qui attend en vain qu'on fasse attention à toi et à tes besoins de base.

"Il n'y a pas d'explication cohérente" au comportement lunatique et négligent de tes parents, DONC "il faut faire appel à un autre niveau de réalité ... qui doit forcément exister" : des parents fantasmatiques, fantasmatiquements parfaits, des parents enfin attentifs et irréprochables... "que nous rejoindrons après notre mort"...

Et c'est comme cela tout du long, les escroqueries intellectuelles de Jean Staune. Il mérite la Correctionnelle, cet homme, lui et son lobby créationniste.


--
« Modifié: décembre 21, 2007, 10:52:46 par Jacques »
La science se distingue des autres modes de transmission des connaissances, par une croyance de base : nous croyons que les experts sont faillibles, que les connaissances transmises peuvent contenir toutes sortes de fables et d’erreurs, et qu’il faut prendre la peine de vérifier, par des expériences

Jacques

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Re : Falsifications de l'histoire des sciences, pour abuser les gogos :
« Réponse #2 le: novembre 03, 2007, 04:21:42 »
Alain ...... a écrit :

Citation de: Alain ......
> Attiré par le sérieux apparent du livre très ambitieux de Jean Staune "Notre existence a-t-elle un sens?" je suis en train de le lire.
> Cet auteur tente une synthèse en philosophie des sciences et tente de faire le point sur l'évolution de la physique.
>
> Pour un profane c'est assez bluffant et tellement bien écrit qu'on a l'impression d'apprendre et de comprendre beaucoup de choses.
>

Ta phrase en tout cas rappelle que les besoins en vulgarisation sérieuse demeurent énormes. La tâche de l'historien des sciences est ici fort compliquée par le fait que ce qui est enseigné n'a pas atteint sa maturité, et patauge encore dans ses errements de jeunesse, toujours pas corrigés.

Pendant longtemps, disons depuis 1500, l'immense supériorité intellectuelle et morale du mouvement scientifique, sur ses rivaux religieux, a été son accès à la correction de ses propres erreurs, son excellent accès à un chemin de résipiscence.

Hélas l'enseignement, lui, est peu doué pour la résipiscence.
L'enseignement des sciences a réussi à lentement tuer une large part de l'esprit scientifique.

Dans le mémoire de DEUG de juin 2000 (http://lavaujac.club.fr/je_fais1.htm, http://lavaujac.club.fr/je_fais2.htm : La persistance de schèmes infantiles dans l’enseignement des mathématiques et de la physique.) je démontrais comment la mathématisation de la physique demeurait une non-science, ayant défailli à se donner des épreuves de réalité et des méthodes scientifiques, demeurait une coutume, dépourvue de droit écrit.

Ce que le succès d'un hâbleur comme Staune démontre, c'est que l'histoire des sciences non plus, n'a pas encore su se donner les moyens de devenir une science. C'est demeuré un art de griot, qui suit les coutumes, et qui chante les exploits des chefs actuellement puissants.

Michel Foucault, dans ses cours au Collège de France, avait démontré en détail que l'enjeu des programmes d'histoire, enseignés en classes primaires et secondaires, est de fonder moralement le droit public, le justifier.
Mutatis mutandis, chaque historien des sciences est d'abord un publicitaire, qui sert à justifier des crédits pour sa branche, contre la concurrence pour cette ressource rare. En effet, il n'y a que trois sortes de ressources financières pour la recherche scientifique :  L'argent public, l'argent d'industries du secteur concurrentiel, l'argent de fondations (et marginalement celui de donations privées, orchestrées style Téléthon). Et ces ressources sont limitées.

Alors qu'on dispose de règles de l'art satisfaisantes pour évaluer la la jeunesse, la maturité et l'obsolescence d'un produit industriel, avec un modèle satisfaisant de l'innovation et du progrès technique, je crains qu'on n'ait encore aucun modèle fiable pour évaluer de même l'immaturité ou la sénescence d'une branche scientifique, l'immaturité ou la sénescence d'un paradigme admis en clergé des sciences.
« Modifié: novembre 16, 2007, 10:29:29 par Jacques »
La science se distingue des autres modes de transmission des connaissances, par une croyance de base : nous croyons que les experts sont faillibles, que les connaissances transmises peuvent contenir toutes sortes de fables et d’erreurs, et qu’il faut prendre la peine de vérifier, par des expériences

Jacques

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Le coup du chant grégorien, par Staune :
« Réponse #3 le: janvier 19, 2008, 10:47:22 »
Le coup du chant grégorien, par Staune :

http://sapiensweb.free.fr/articles/2-staune.htm :
Citation de: Jean Staune
Il n'y a qu'un problème, un seul de par le monde : rendre aux hommes une signification spirituelle, des inquiétudes spirituelles, faire pleuvoir sur eux quelque chose qui ressemble à un chant grégorien.
« Modifié: janvier 29, 2008, 12:02:44 par Jacques »
La science se distingue des autres modes de transmission des connaissances, par une croyance de base : nous croyons que les experts sont faillibles, que les connaissances transmises peuvent contenir toutes sortes de fables et d’erreurs, et qu’il faut prendre la peine de vérifier, par des expériences